Le développement durable est tributaire de sociétés pacifiques, sécuritaires, égalitaires et respectueuses des droits humains.
Pourtant les conflits, l’insécurité, le terrorisme, la corruption ou encore les détentions arbitraires sont encore légion dans de nombreuses régions du monde et sont un vrai désastre pour les pays en développement.
L’objectif 16 entend réduire toutes les formes de violence et trouver des solutions durables aux conflits en renforçant notamment l’état de droit et la promotion des droits humains.
- Les flux financiers illicites représentent 50 à 80 milliards de perte pour l’Afrique et ses administrations
- En 2015, 1 personne sur 4 a déclaré avoir payé un pot de vin en accédant à un service public dans le cours des 12 derniers mois
- Le taux d’homicide en Europe est passé de 1,3 pour 100 000 en 2004 à 0,3 pour 100 000 en 2015
- 1 habitant sur 5 au Moyen-Orient et en Afrique du Nord vit à proximité d’une zone de conflit
- Près de 8 % des enfants vivent aujourd’hui en zones de guerre
- Fin 2017, les violences, les conflits et les persécutions ont fait fuir 68,5 millions de personnes
- Au début 2020, 160 millions d'enfants étaient forcés de travailler, soit 8,4 millions de plus en quatre ans.
- En 2017, 50 000 femmes ont été tuées dans le monde par un partenaire intime ou un membre de leur famille.
16.1 Réduire nettement, partout dans le monde, toutes les formes de violence et les taux de mortalité qui y sont associés
16.2 Mettre un terme à la maltraitance, à l’exploitation et à la traite, et à toutes les formes de violence et de torture dont sont victimes les enfants
16.3 Promouvoir l’état de droit aux niveaux national et international et donner à tous accès à la justice dans des conditions d’égalité
16.4 D’ici à 2030, réduire nettement les flux financiers illicites et le trafic d’armes, renforcer les activités de récupération et de restitution des biens volés et lutter contre toutes les formes de criminalité organisée
16.5 Réduire nettement la corruption et la pratique des pots-de-vin sous toutes leurs formes
16.6 Mettre en place des institutions efficaces, responsables et transparentes à tous les niveaux
16.7 Faire en sorte que le dynamisme, l’ouverture, la participation et la représentation à tous les niveaux caractérisent la prise de décisions
16.8 Élargir et renforcer la participation des pays en développement aux institutions chargées de la gouvernance au niveau mondial
16.9 D’ici à 2030, garantir à tous une identité juridique, notamment grâce à l’enregistrement des naissances
16.10 Garantir l’accès public à l’information et protéger les libertés fondamentales, conformément à la législation nationale et aux accords internationaux
16.a Appuyer, notamment dans le cadre de la coopération internationale, les institutions nationales chargées de renforcer, à tous les niveaux, les moyens de prévenir la violence et de lutter contre le terrorisme et la criminalité, en particulier dans les pays en développement
16.b Promouvoir et appliquer des lois et politiques non discriminatoires pour le développement durable
EN WALLONIE
Ce 16e objectif met l’accent sur le caractère fondamental et fragile de la paix, de la démocratie et de la bonne gouvernance dans l’atteinte d’un développement durable au niveau mondial. La Wallonie bénéficie d’un climat de paix et vit en démocratie. En matière de bonne gouvernance, quatre aspects sont abordés à l’aide d’indicateurs : la sécurité, la qualité de la démocratie et des politiques, la qualité de services publics et la corruption.
En matière de sécurité, une tendance à la baisse du nombre d’homicides est observée en Wallonie depuis le début des années 2000. Cette diminution présente toutefois des fluctuations notamment pour l’année 2017. Le nombre de nouveaux cas d’enfants pris en charge pour raison de maltraitance par les équipes de SOS-Enfants a quant à lui augmenté ces dernières années.

En ce qui concerne la qualité de la démocratie et des politiques, la perception des Wallon.ne.s en la matière fluctue selon les législatures et les enquêtes réalisées. Celle-ci semble s’être améliorée sur la période 2004- 2014. Ainsi, les citoyen.ne.s wallon. ne.s étaient plus satisfait.e.s par rapport au fonctionnement de la démocratie, avaient davantage confiance dans la Région wallonne et dans les partis politiques et étaient plus prônes à voter en cas de vote non obligatoire sous la législature 2009-2014 par rapport à la législature 2004-2009. De plus, les citoyen.ne.s étaient globalement plus satisfait.e.s quant à la qualité des services publics (éducation et santé).
Cette dernière observation est à nuancer avec les résultats de l’index européen de qualité des institutions. Selon ceux-ci, on constate une baisse de la satisfaction de la qualité du service public en Wallonie sur l’avant-dernière législature, qui passe de 88,2 % à 78,4 % entre 2010 et 2013. La qualité des services publics se trouve toutefois dans la moyenne européenne.
Enfin, le niveau de corruption en Wallonie se situe dans la moyenne européenne. En 2013, la part de la population déclarant avoir payé un interlocuteur pour infléchir une décision en leur faveur au cours des 12 derniers mois se situait entre 1,75 % et 5,65 %