Les objectifs de développement durable ne pourront pas être atteints sans une solide coopération internationale. Leur réalisation demande des efforts de tous les états et des partenariats à travers le monde.

L’aide publique au développement (APD) est indispensable pour promouvoir la croissance économique et améliorer les conditions de vie de nombreux pays en développement. Une aide qui malheureusement est souvent ébranlée par les conflits, les crises sanitaires, les catastrophes naturelles, …

Renforcer la coopération Nord-Sud, investir dans les pays en développement et y mettre en place une bonne coordination des politiques d’aide à la gestion des dettes ou encore améliorer le partage des connaissances et des données entre pays sont des facteurs essentiels au développement durable.

  • La réalisation des ODD nécessitera entre 5000 et 7000 milliards de dollars d’investissement annuel
  • L’aide publique au développement (APD) a atteint son plus haut niveau en 2020, soit 161.2 milliards USD, ce qui représente une hausse de 3.5 % en termes réels par rapport à 2019
  • L’APD bilatérale destinée à l’Afrique et aux pays les moins avancés a augmenté de respectivement 4.1% et 1.8% L’aide humanitaire a progressé de 6 %
  • 57% de la population mondiale utilisent internet en 2019. L'Afrique centrale reste la région plus isolée numériquement avec 12 % d'utilisateurs connectés

Finances

17.1 Améliorer, notamment grâce à l’aide internationale aux pays en développement, la mobilisation de ressources nationales en vue de renforcer les capacités nationales de collecte de l’impôt et d’autres recettes

17.2 Faire en sorte que les pays développés honorent tous leurs engagements en matière d’aide publique au développement, notamment celui pris par nombre d’entre eux de consacrer 0,7% de leur revenu national brut à l’aide aux pays en développement et entre 0,15% et 0,20% à l’aide aux pays les moins avancés, les bailleurs de fonds étant encouragés à envisager de se fixer pour objectif de consacrer au moins 0,20% de leur revenu national brut à l’aide aux pays les moins avancés

17.3 Mobiliser des ressources financières supplémentaires de diverses provenances en faveur des pays en développement

17.4 Aider les pays en développement à assurer la viabilité à long terme de leur dette au moyen de politiques concertées visant à favoriser le financement de la dette, son allègement ou sa restructuration, selon le cas, et réduire le surendettement en réglant le problème de la dette extérieure des pays pauvres très endettés

17.5 Adopter et mettre en œuvre des dispositifs visant à encourager l’investissement en faveur des pays les moins avancés

Technologie

17.6 Renforcer l’accès à la science, à la technologie et à l’innovation et la coopération Nord-Sud et Sud-Sud et la coopération triangulaire régionale et internationale dans ces domaines et améliorer le partage des savoirs selon des modalités arrêtées d’un commun accord, notamment en coordonnant mieux les mécanismes existants, en particulier au niveau des organismes des Nations unies, et dans le cadre d’un mécanisme mondial de facilitation des technologies

17.7 Promouvoir la mise au point, le transfert et la diffusion de technologies respectueuses de l’environnement en faveur des pays en développement, à des conditions favorables, y compris privilégiées et préférentielles, arrêtées d’un commun accord

17.8 Faire en sorte que la banque de technologies et le mécanisme de renforcement des capacités scientifiques et technologiques et des capacités d’innovation des pays les moins avancés soient pleinement opérationnels d’ici à 2017 et renforcer l’utilisation des technologies clefs, en particulier de l’informatique et des communications

Renforcement des capacités

17.9 Apporter, à l’échelon international, un soutien accru pour assurer le renforcement efficace et ciblé des capacités des pays en développement et appuyer ainsi les plans nationaux visant à atteindre tous les objectifs de développement durable, notamment dans le cadre de la coopération Nord-Sud et Sud-Sud et de la coopération triangulaire

Commerce

17.10 Promouvoir un système commercial multilatéral universel, réglementé, ouvert, non discriminatoire et équitable sous l’égide de l’Organisation mondiale du commerce, notamment grâce à la tenue de négociations dans le cadre du Programme de Doha pour le développement

17.11 Accroître nettement les exportations des pays en développement, en particulier en vue de doubler la part des pays les moins avancés dans les exportations mondiales d’ici à 2020

17.12 Permettre l’accès rapide de tous les pays les moins avancés aux marchés en franchise de droits et sans contingent, conformément aux décisions de l’Organisation mondiale du commerce, notamment en veillant à ce que les règles préférentielles applicables aux importations provenant des pays les moins avancés soient transparentes et simples et facilitent l’accès aux marchés

Questions structurelles

Cohérence des politiques et des structures institutionnelles

17.13 Renforcer la stabilité macroéconomique mondiale, notamment en favorisant la coordination et la cohérence des politiques

17.14 Renforcer la cohérence des politiques de développement durable

17.15 Respecter la marge de manœuvre et l’autorité de chaque pays en ce qui concerne l’élaboration et l’application des politiques d’élimination de la pauvreté et de développement durable

Partenariats multipartites

17.16 Renforcer le Partenariat mondial pour le développement durable, associé à des partenariats multipartites permettant de mobiliser et de partager des savoirs, des connaissances spécialisées, des technologies et des ressources financières, afin d’aider tous les pays, en particulier les pays en développement, à atteindre les objectifs de développement durable

17.17 Encourager et promouvoir les partenariats publics, les partenariats public-privé et les partenariats avec la société civile, en faisant fond sur l’expérience acquise et les stratégies de financement appliquées en la matière

Données, suivi et application du principe de responsabilité

17.18 D’ici à 2020, apporter un soutien accru au renforcement des capacités des pays en développement, notamment des pays les moins avancés et des petits États insulaires en développement, l’objectif étant de disposer d’un beaucoup plus grand nombre de données de qualité, actualisées et exactes, ventilées par niveau de revenu, sexe, âge, race, appartenance ethnique, statut migratoire, handicap et emplacement géographique, et selon d’autres caractéristiques propres à chaque pays

17.19 D’ici à 2030, tirer parti des initiatives existantes pour établir des indicateurs de progrès en matière de développement durable qui viendraient compléter le produit intérieur brut, et appuyer le renforcement des capacités statistiques des pays en développement

EN WALLONIE

picto ODD17Cet objectif vise une plus grande coopération entre tous les pays du monde, ce qui peut se matérialiser par de l’aide publique au développement, un transfert de technologie entre pays, le renforcement de capacités et des dispositions relatives au commerce international. La Wallonie a la responsabilité de limiter les impacts environnementaux qu’elle exerce sur le reste du monde et de contribuer, à son niveau, à l’éradication de la pauvreté dans le monde. Toutefois, peu d’indicateurs et de données sont disponibles pour apprécier d’un point de vue quantitatif et qualitatif les interdépendances entre le développement de la Wallonie et le développement dans le reste du monde.

Par ailleurs, les partenariats entre acteurs en faveur du développement durable, au cœur de l’ODD 17, sont également difficilement appréhendables par des indicateurs.

L’ODD 17 vise aussi une plus grande cohérence des politiques en faveur du développement durable et un renforcement de la stabilité macroéconomique mondiale. À ce sujet, réduire l’endettement public permet d’accroître la stabilité macroéconomique à l’échelle mondiale et de développer une économie plus durable pour les générations futures. En 2018, la contribution de la Wallonie à la dette nationale belge, qui représente 102 % du PIB belge, s’élevait à 4,8 %. Cette part est en augmentation sur la période 2000- 2018.