L’égalité entre les sexes reste un des défis majeurs du développement durable. Malgré des avancées positives, de trop nombreuses filles et femmes dans le monde font encore l’objet de discriminations. L’accès difficile au marché du travail, les exploitations sexuelles, les répartitions inégales des tâches domestiques ou encore le non-accès à la scolarisation sont des réalités auxquelles doivent faire face des millions de femmes dans le monde.
En Belgique, le salaire des femmes restent 5,8% inférieur à celui des hommes. L’objectif est d’atteindre 0% d’ici 2030. La part des femmes siégeant à la chambre ou dans des parlements régionaux et communautaires s’élève à 41,4%. Si la courbe reste sur sa trajectoire, les 50% fixés pour 2030 ne seront pas atteints.
- 750 millions de filles dans le monde ont, à l’heure actuelle, été mariées avant 18 ans
- Au moins 200 millions de filles et de femmes ont subi des mutilations génitales
- Une femme sur 3 subit des violences physique et / ou sexuelle durant sa vie
- Seulement 52 % des femmes vivant en couple peuvent décider librement de leur contraception, de leurs rapports sexuels, ou encore de leurs soins de santé
- En Belgique, le salaire des femmes restent 5,8% inférieur à celui des hommes et la part des femmes siégeant à la chambre ou dans des parlements régionaux et communautaires s’élève à 41,4%.
5.1 Mettre fin, dans le monde entier, à toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et des filles
5.2 Éliminer de la vie publique et de la vie privée toutes les formes de violence faite aux femmes et aux filles, y compris la traite et l’exploitation sexuelle et d’autres types d’exploitation
5.3 Éliminer toutes les pratiques préjudiciables, telles que le mariage des enfants, le mariage précoce ou forcé et la mutilation génitale féminine
5.4 Faire une place aux soins et travaux domestiques non rémunérés et les valoriser, par l’apport de services publics, d’infrastructures et de politiques de protection sociale et la promotion du partage des responsabilités dans le ménage et la famille, en fonction du contexte national
5.5 Garantir la participation entière et effective des femmes et leur accès en toute égalité aux fonctions de direction à tous les niveaux de décision, dans la vie politique, économique et publique
5.6 Assurer l’accès de tous aux soins de santé sexuelle et procréative et faire en sorte que chacun puisse exercer ses droits en matière de procréation, ainsi qu’il a été décidé dans le Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement et le Programme d’action de Beijing et les documents finaux des conférences d’examen qui ont suivi
5.a Entreprendre des réformes visant à donner aux femmes les mêmes droits aux ressources économiques, ainsi qu’à l’accès à la propriété et au contrôle des terres et d’autres formes de propriété, aux services financiers, à l’héritage et aux ressources naturelles, dans le respect du droit interne
5.b Renforcer l’utilisation des technologies clefs, en particulier l’informatique et les communications, pour promouvoir l’autonomisation des femmes
5.c Adopter des politiques bien conçues et des dispositions législatives applicables en faveur de la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation de toutes les femmes et de toutes les filles à tous les niveaux et renforcer celles qui existent
EN WALLONIE
Si la situation des femmes et des filles en Wallonie est plutôt favorable en comparaison avec celle d’autres pays, certaines inégalités subsistent, en particulier dans la sphère privée.
Les femmes sont les premières victimes de violence conjugale. Selon les statistiques relatives à l’activité des parquets situés en Wallonie, plus de 75 % des prévenus pour homicide dans le couple sont des hommes. Par ailleurs, la part des plaintes pour coups et/ou blessures volontaires concernant des situations de violence conjugale est passée de 16,8 à 28,9 % sur la période 2007-2018. Ces chiffres doivent cependant être considérés avec prudence, car cette augmentation peut refléter une plus grande sensibilisation des victimes de violence conjugale à l’importance de porter plainte.
La violence à l’égard des femmes peut s’exprimer sous d’autres formes. Ainsi, on estime que 6 129 femmes originaires de pays où se pratiquent les mutilations génitales féminines, étaient très probablement excisées ou à risque de l’être au 1er janvier 2016. Le nombre de petites filles de moins de 5 ans qui risquaient d’être victimes d’une excision s’élevait à 846. Une augmentation est notée depuis la précédente enquête de 2012, expliquée par l’accueil depuis 2012 de primo-arrivantes issues des pays concernés par les mutilations génitales féminines et par les naissances au sein des communautés concernées.
Les hommes et les femmes restent par ailleurs inégaux quant à leur emploi du temps. Les femmes consacrent davantage de temps aux tâches ménagères, aux soins et à l’éducation des enfants. Ainsi, en 2013, les femmes de 25 à 39 ans accordaient 2h12 par jour, en moyenne sur la semaine, à ces tâches non rémunérées alors que les hommes y consacraient 1h24. Cette différence de temps dédié aux tâches non rémunérées entre hommes et femmes s’est toutefois réduite ces dix dernières années.
Concernant le marché du travail, la situation longtemps défavorable pour les femmes en matière de chômage s’est inversée : le chômage touche davantage les hommes que les femmes depuis 2014. Sur le plan salarial, l’écart entre les rémunérations des hommes et des femmes s’amenuise depuis le début des années 2000. En 2016, le salaire brut horaire moyen des hommes s’élevait à 18,54 euros alors que celui des femmes était de 16,82 euros. Les femmes sont cependant plus nombreuses à travailler à temps partiel, ce qui est source de revenus plus bas.
Enfin, en matière de participation des femmes à la vie politique, la part des élues au sein du Parlement wallon a fortement augmenté, passant de 8 % à 41,3 % entre 1995 et 2019. Cette proportion est similaire pour les parlements fédéral, flamand et bruxellois, mais est supérieure à la moyenne européenne pour les assemblées nationales (30,7 %).