Aujourd'hui, 87% de la population mondiale a accès à l’électricité. Ce chiffre en réel progrès ces dernières décennies, notamment dans les pays en développement, s'accompagne de signes encourageants au niveau de l'efficacité et la durabilité de l'énergie.
Mais la demande croissante et le recours à une énergie bon marché issue de combustibles fossiles encore trop fréquent a un impact considérable sur le climat. Tout l’enjeu réside maintenant dans la production et l'accessibilité d’une énergie renouvelable et efficace pour tous.
Il est donc urgent d’investir dans la modernisation des technologies liées aux énergies alternatives (solaires, thermiques, éoliennes,…) si on veut atteindre cet objectif 7 pour 2030.
- 1 personne sur 7 (soit 13% de la population mondiale), n’a toujours pas accès à l’électricité
- 60% des émissions de gaz à effet de serre sont issues du secteur de l’énergie
- 40% de la population mondiale dépend d’énergies fossiles (bois, charbon, …) pour cuisiner et se chauffer
- En 2019, les énergies renouvelables représentaient 17,2% de la consommation finale en énergie. En Belgique, elles représentaient 9,9%. Un chiffre qui doit atteindre 17,5% en 2030 si on veut atteindre cet objectif 7.
7.1 D’ici à 2030, garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables et modernes, à un coût abordable
7.2 D’ici à 2030, accroître nettement la part de l’énergie renouvelable dans le bouquet énergétique mondial
7.3 D’ici à 2030, multiplier par deux le taux mondial d’amélioration de l’efficacité énergétique
7.a D’ici à 2030, renforcer la coopération internationale en vue de faciliter l’accès à la recherche et aux technologies relatives à l’énergie propre, notamment l’énergie renouvelable, l’efficacité énergétique et les nouvelles technologies relatives aux combustibles fossiles propres, et promouvoir l’investissement dans l’infrastructure énergétique et les technologies relatives à l’énergie propre
7.b D’ici à 2030, développer les infrastructure et améliorer les technologies afin d’approvisionner en services énergétiques modernes et durables tous les habitants des pays en développement, en particulier des pays les moins avancés, des petits États insulaires en développement et des pays en développement sans littoral, dans le respect des programmes d’aide qui les concernent
EN WALLONIE
Dans un contexte où les prix de l’énergie à destination du client domestique augmentent davantage que l’indice du niveau moyen des prix à la consommation, garantir l’accès de tous aux services énergétiques à un coût abordable reste un défi pour la Wallonie. La part du budget des ménages consacré à l’énergie représentait 5,4 % en 2016. Cette moyenne cache cependant des différences de taille selon les ménages. Le pourcentage des ménages wallons en défaut de paiement d’électricité a très clairement augmenté sur la période 2007-2017, passant de 3,3 % à 7,3 %. Le risque de précarité énergétique pour une part de la population wallonne est donc à considérer avec attention.
À côté des questions d’accès aux services énergétiques, la réduction de la consommation d’énergie et le développement des énergies renouvelables sont indispensables pour la transition du secteur énergétique vers plus de durabilité.
L’intensité énergétique, soit la quantité d’énergie qu’il faut consommer pour produire une unité de produit intérieur brut (PIB), diminue en Wallonie. En 2016, chaque millier d’euros de valeur ajoutée produite en Wallonie nécessitait l’utilisation de 167 kilos d’équivalent pétrole, alors qu’il en fallait 255 en 2000. Malgré ce gain d’efficacité énergétique, l’intensité énergétique wallonne reste 13 % plus élevée que celle de la Belgique et 40 % plus élevée que la moyenne européenne.
Quant à la part de la consommation finale brute produite à partir des sources d’énergies renouvelables, elle a sans cesse augmenté en Wallonie sur la dernière décennie, atteignant 12,5 % en 2017 par rapport à 2,8 % en 2000. Ce chiffre est supérieur à la moyenne belge (8,7 % en 2016), mais inférieur à la moyenne européenne (17 % en 2016).
La production d’énergies renouvelables, combinée à la diminution de la consommation de l’industrie wallonne, a permis d’augmenter notre indépendance énergétique. En 2017, un peu moins de 10 % de notre consommation d’énergie primaire était produit en Wallonie. La Région dépend donc fortement de ressources énergétiques venant de l’étranger, ce qui l’expose à la variabilité des prix mondiaux sans parler du risque de pénurie.