La croissance économique de nombreux pays en développement ces dernières décennies a permis de sortir de nombreux travailleurs de l’extrême pauvreté.
Malheureusement, aujourd’hui cette tendance semble se tasser, en partie due au nombre insuffisant d’emploi face à une population active grandissante.
Créer des emplois, encourager l’entreprenariat ou encore abolir le travail forcé sera le grand défi des politiques pour pouvoir atteindre le plein-emploi d’ici 2030
- En 2020, le taux de chômage global s’élevait à 6,5 %. En Belgique, il était de 5,6%.
- En 2017, 300 millions de travailleurs gagnaient moins de 1,90 USD par jour et vivaient dans une situation d’extrême pauvreté
- 29% de la population mondiale bénéficient d’une sécurité sociale complète
- Le taux d’activité des femmes sur le marché du travail est de 63% et celui des hommes de 94%. Ces derniers gagnent en moyenne 12,5% de plus que les femmes.
8.1 Maintenir un taux de croissance économique par habitant adapté au contexte national et, en particulier, un taux de croissance annuelle du produit intérieur brut d’au moins 7 % dans les pays les moins avancés.
8.2 Parvenir à un niveau élevé de productivité économique par la diversification, la modernisation technologique et l’innovation, notamment en mettant l’accent sur les secteurs à forte valeur ajoutée et à forte intensité de main-d’œuvre.
8.3 Promouvoir des politiques axées sur le développement qui favorisent des activités productives, la création d’emplois décents, l’entrepreneuriat, la créativité et l’innovation et stimulent la croissance des microentreprises et des petites et moyennes entreprises et facilitent leur intégration dans le secteur formel, y compris par l’accès aux services financiers.
8.4 Améliorer progressivement, jusqu’en 2030, l’efficience de l’utilisation des ressources mondiales du point de vue de la consommation comme de la production et s’attacher à ce que la croissance économique n’entraîne plus la dégradation de l’environnement, comme prévu dans le cadre décennal de programmation relatif à la consommation et à la production durables, les pays développés montrant l’exemple en la matière.
8.5 D’ici à 2030, parvenir au plein emploi productif et garantir à toutes les femmes et à tous les hommes, y compris les jeunes et les personnes handicapées, un travail décent et un salaire égal pour un travail de valeur égale.
8.6 D’ici à 2020, réduire considérablement la proportion de jeunes non scolarisés et sans emploi ni formation.
8.7 Prendre des mesures immédiates et efficaces pour supprimer le travail forcé, mettre fin à l’esclavage moderne et à la traite d’êtres humains, interdire et éliminer les pires formes de travail des enfants, y compris le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats et, d’ici à 2025, mettre fin au travail des enfants sous toutes ses formes.
8.8 Défendre les droits des travailleurs, promouvoir la sécurité sur le lieu de travail et assurer la protection de tous les travailleurs, y compris les migrants, en particulier les femmes, et ceux qui ont un emploi précaire.
8.9 D’ici à 2030, élaborer et mettre en œuvre des politiques visant à développer un tourisme durable qui crée des emplois et mette en valeur la culture et les produits locaux.
8.10 Renforcer la capacité des institutions financières nationales de favoriser et généraliser l’accès de tous aux services bancaires et financiers et aux services d’assurance
8.a Accroître l’appui apporté dans le cadre de l’initiative Aide pour le commerce aux pays en développement, en particulier aux pays les moins avancés, y compris par l’intermédiaire du cadre intégré renforcé pour l’assistance technique liée au commerce en faveur des pays les moins avancés.
8.b D’ici à 2020, élaborer et mettre en œuvre une stratégie mondiale en faveur de l’emploi des jeunes et appliquer le Pacte mondial pour l’emploi de l’Organisation internationale du Travail.
EN WALLONIE
En Wallonie, la croissance économique est assez faible depuis l’an 2000 et s’est encore ralentie sous les effets de la crise économique et financière de 2008-2009. Ces dernières années, une douce reprise de l’activité économique est toutefois observée.
Cette évolution de la croissance économique s’explique en partie par le ralentissement de la productivité du travail dont le taux de croissance annuel s’est élevé à 0,31 % en moyenne sur la période 2003-2017.
Le taux d’emploi wallon pour les 15-64 ans s’élevait en 2018 à 58,4 %, en dessous donc de la moyenne belge (64,5 %) et de la moyenne européenne (68,6 % pour l’Union européenne des 28).
En termes de création d’emplois, les nouveaux employeurs sont particulièrement dynamiques en Wallonie. Alors qu’ils représentaient entre 10 et 12,5 % des employeurs sur la période 2005- 2017, leur part dans la création d’emploi s’établissait à près de 25 %, un niveau supérieur à la moyenne belge. Ceci reflète le rôle de moteur de croissance pour l’économie wallonne que jouent les petites et moyennes entreprises.
En Wallonie, le taux de chômage, qui constitue un facteur de risque de pauvreté, était en augmentation depuis le début des années 2000, mais amorce une diminution depuis 2016. En 2018, il s’élevait à 8,5 %. Celui-ci touche davantage les jeunes, plus d’un jeune de 15-24 ans sur cinq étant au chômage. Le taux de 2018 est cependant le plus bas enregistré depuis 2007. Depuis 2014, le chômage concerne davantage les hommes que les femmes, mettant ainsi fin à une situation longtemps défavorable pour les femmes.
Parallèlement, 13,4 % des 18-24 ans ne travaillaient pas et n’étaient ni en formation ni aux études. Ce taux montre cependant une tendance à la diminution depuis 2000, en particulier depuis 2015.