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Entretien avec la CADI (Chaîne Alimentaire Durable Intégrée)

Témoignage de Chaîne Alimentaire Durable Intégrée

La Chaîne alimentaire durable intégrée (CADI) vise la mise en place de plusieurs structures réunies pour développer l'offre, la demande et les intermédiaires pour le circuit-court.

Pourriez-vous nous présenter votre projet ?

Notre projet est issu de l'appel à projets Relocalisation lancé par la Ministre Tellier en 2020. Il vise la mise en place de plusieurs structures réunies pour développer l'offre, la demande et tous les intermédiaires pour le circuit court. Notre projet est piloté par trois partenaires, à savoir le Parc naturel Viroin-Hermeton, la Coopérative La Botte Paysanne et la Fondation Chimay-Wartoise, auxquels s'ajoutent cinq autres acteurs locaux qui les accompagnent : la Coopérative Coopesem, la Coopérative Bio de la Botte, Chimay-Gestion, le Codef et le Groupement d'employeurs Développement Botte du Hainaut.

Comment vous définiriez-vous ?

Nous ne sommes pas une ceinture alimentaire, mais un projet fédérant différentes structures actives dans la relocalisation de l'alimentation en milieu rural, à savoir le sud de l'Entre-Sambre-et-Meuse. Notre projet vise à augmenter l'offre et la demande en produits locaux en soutenant les outils pour faire les ponts entre les deux. Nous visons à inclure tous les acteurs à travers l'ensemble de la chaîne alimentaire, de la production à la transformation jusqu'à la consommation.

Quelle est la taille du territoire de votre action ?

Nous sommes actifs dans la région de 13 communes autour de Chimay, soit de la Botte du Hainaut, à la Botte namuroise.

Visez-vous l'autosuffisance du territoire ? Cette autosuffisance serait-elle envisageable ?

On ne parlera pas d’autosuffisance, mais plutôt d’autonomie et de résilience (pour l'alimentation du bétail, les semences, etc.), à travers notamment une relocalisation des outils de l’alimentation en général par l'intermédiaire de tous les acteurs de cette chaîne alimentaire.

L'autosuffisance alimentaire est pratiquement impossible. Par contre, le territoire du Sud de l'Entre-Sambre-et-Meuse est un terreau riche pour la production et la transformation d'une alimentation de base, si l'on accepte (enfin ?) de « manger de saison ».

Le but est de remettre un peu de bon sens dans nos habitudes de production et de consommation. Relocaliser la production qui peut l'être, consommer ce que l’on peut produire sur le territoire, tout en maintenant les échanges avec les territoires voisins, dans une démarche sociale et écologique cohérente. Le but n’est pas de se fermer évidemment ; mais bien de nouer des liens avec d’autres coopératives et producteurs en vue d’améliorer l’offre pour les consommateurs. Il faut rester en phase avec la saison et les impératifs de l’environnement.

Pourriez-vous nous en dire plus sur vos projets ?

Nous travaillons sur différentes thématiques, notamment la sensibilisation (organiser des rencontres avec les producteurs, consommateurs et clients), la création de liens, le renforcement de l'offre alimentaire, la création d'outils logistiques et de transformation indispensables au territoire afin de répondre aux besoins du marché, l'amélioration de l'accessibilité des produits locaux pour tous, la gestion foncière, tant publique que privée. Nous soutenons aussi l’installation de nouveaux producteurs. Six « fermes-écoles » proposent actuellement d’accueillir des porteurs de projet. Sur la ferme-école (ferme en activité), le producteur qui accueille transmet ses savoir, savoir-faire, savoir-être et savoir devenir. Le porteur de projet peut ainsi parfaire son projet d’installation, en partageant le travail quotidien de la ferme.

Site du Parc naturel Viroin-Hermeton
Site de la Coopérative La Botte Paysanne
Site de la Fondation Chimay-Wartoise