Le Rapport 2024 sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions est le rapport annuel de la série institutionnelle du PNUE traditionnellement lancé avant les négociations annuelles sur le climat.
À moins d’un mois de la COP29, s’appuyant sur un nouveau rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), les Nations unies déplorent l’absence de progrès significatifs dans les mesures climatiques prises par les États. Selon ce rapport, les actions actuelles mèneraient à un réchauffement « catastrophique » de 3,1 °C d’ici la fin du siècle par rapport à l’ère préindustrielle, une hausse supérieure aux prévisions de l’ONU, qui estimait l’augmentation. entre 2,5 °C et 2,9 °C.
Ce rapport examine l’écart entre les trajectoires actuelles des émissions mondiales de gaz à effet de serre, les engagements nationaux et la voie nécessaire pour limiter le réchauffement bien en dessous de 2 °C, avec un objectif de 1,5 °C, conformément aux accords de Paris de 2015. L’enjeu n’est pas abstrait : il existe un lien direct entre la hausse des émissions et la multiplication des catastrophes climatiques, de plus en plus fréquentes et intenses.
Le rapport met pourtant en lumière un potentiel important de réduction des émissions, en particulier grâce au développement de l’énergie solaire photovoltaïque et de l’éolien, qui pourrait contribuer à 27 % de la réduction des émissions d’ici 2030 et à 38 % d ’ici 2035. La conservation des forêts, quant à elle, pourrait fournir environ 20 % des réductions nécessaires.
Le rapport souligne également l’efficacité de plusieurs autres stratégies, telles que l’optimisation de l’efficacité énergétique, l’électrification de divers secteurs et la réduction de l’utilisation des combustibles fossiles dans les bâtiments, les transports et l’industrie.
L’année 2025 marquera une étape importante dans la lutte contre le changement climatique, car les pays signataires de l’Accord de Paris devront soumettre leurs objectifs de réduction des émissions de GES pour 2035. Ces objectifs seront alignés avec l’ambition de limiter. le réchauffement climatique à 2 °C, tout en visant la cible de 1,5 °C. Ces engagements, appelés « contributions déterminées au niveau national » (NDC) dans le vocabulaire onusien, seront au cœur des discussions lors de la 29e conférence des Nations Unies sur le climat (COP29), qui se tiendra en Azerbaïdjan en novembre.