Des politiques en matière d'économie circulaire sont mises en place au niveau européen, fédéral, mais également local. C'est à ce niveau que le chercheur Benoit Ruysschaert a décidé de s'intéresser. Une enquête a été envoyée aux 581 communes belges, et 309 communes, soit 54 % y ont répondu.
À travers un rapport, B. Ruysschaert décortique les résultats. Il met en lumière les raisons de cette adoption, les aspects clés de l’économie circulaire qui sont priorisés, et les méthodes utilisées par les gouvernements locaux pour mettre en œuvre ces pratiques. Le rapport souligne également les défis rencontrés et propose des recommandations pour améliorer l’adoption de l’économie circulaire au niveau local.
Voici quelques résultats marquants qui ressortent de ce rapport :
- 59 % des répondants déclarent avoir adopté l'économie circulaire dans leur agenda politique
- ... Et ce principalement via des projets ou leur plan d'action climatique/plan pluriannuel.
- Les 3 motivations principales pour implémenter des mesures d'économie circulaires sont, dans l'ordre : lutter contre le changement climatique, résoudre d'autres problèmes environnementaux (pollution, perte de biodiversité...) et améliorer la situation sociale.
- Les communes identifient 2 obstacles principaux à la mise en œuvre de l'économie circulaire : le manque de financement, suivi par le manque de connaissance et de sensibilisation à l'économie circulaire.
- La chaîne de valeur « nourriture, eau et nutriments » est considérée comme la plus importante selon les gouvernements locaux, suivie par la construction et les bâtiments.
En conclusion, cette enquête montre que les communes belges ont commencé à adopter l’économie circulaire, mais beaucoup en sont encore aux premières étapes. Elles voient cette approche comme une solution aux problèmes environnementaux et sociaux, mais ont besoin de soutien pour avancer. Il est dès lors « indispensable d'informer et de sensibiliser à l'économie circulaire et de fournir les ressources nécessaires à la mise en œuvre de politiques et d'initiatives circulaires ». Par ailleurs, cette transition doit s'effectuer en collaboration avec les entreprises, les écoles, les centres de recherche, les organisations à but non lucratif et les citoyens.