Ce tableau de bord est un outil crucial pour suivre la mise en œuvre de la Stratégie Régionale de Mobilité (SRM), visant à atteindre les objectifs définis par la Vision FAST 2030.
Au rang des premières conclusions :
La part modale (en passagers.kilomètres) de la voiture a baissé significativement entre 2017 (entre 79 et 83 % selon les calculs) et 2024 (71,4 %). Le chemin à parcourir reste toutefois conséquent (objectif fixé à 60 % en 2030).
Le taux moyen d'occupants par voiture n'a pas évolué (1,33 passagers).
Même avec la réduction des ambitions actée par le PACE 2030 (de 1,8 à 1,5 passagers en 2030), l'objectif ne sera pas atteint sans politiques ambitieuses en matière de covoiturage et d'autopartage !
Si l'usage du bus a augmenté, celui du train stagne (9,4 % en 2024 contre 9 % en 2017).
Il est donc urgent d'améliorer l'attractivité du train, ce qui nécessite des moyens (financiers et humains) suffisants ainsi qu'une réflexion de fond sur la manière de faire rouler les trains.
La demande en transport a augmenté de 13,3 % par rapport à 2017, alors qu'elle aurait dû baisser de 5 % d'ici 2030.
Des politiques de démobilité doivent donc être mises en place pour limiter les besoins en déplacement. Cela implique une réflexion à l'interface entre mobilité et aménagement du territoire.
Le camion reste hégémonique dans le transport de marchandise (91,4 % des tonnes.kilomètres).
Les objectifs de la vision FAST 2030 (75 %) ne pourront être atteints que par une politique de report modal ambitieuse. Cela implique non seulement de réduire le coût du transport ferroviaire et par voies navigables pour stimuler l'intermodalité, mais aussi d'internaliser les coûts externes du transport routier, ce qui passe par une augmentation significative du prélèvement kilométrique !
Si ces premières conclusions doivent être considérées avec prudence (les méthodologies utilisées en 2017 et en 2024 n'étant pas les mêmes), elles montrent des avancées, mais aussi l'étendue du travail qu'il reste à réaliser.
