personnages avec trois poubelles de tri des déchets

Un Wallon sur deux jette au moins une fois par semaine ses restes de repas

Le SPW Agriculture, Ressources Naturelles et Environnement (ARNE) a publié son baromètre 2024 de la prévention des déchets ménagers en Wallonie. Découvrez les habitudes des wallons en termes de compostage, d'achats de seconde main, de réparation, de tri, etc.

Le baromètre de la prévention des déchets ménagers, actualisé en 2024, est une étude exhaustive menée par Opinionway pour le compte du SPW ARNE. Il offre un aperçu détaillé des pratiques et des comportements des citoyens wallons en matière de gestion des déchets.  En interrogeant 2000 habitants de la Région wallonne, cette étude fournit des données essentielles pour éclairer les politiques et les actions visant à promouvoir la prévention des déchets.

Voici quelques enseignements tirés du baromètre :

1. Déchets alimentaires : des habitudes qui évoluent

Près de la moitié des Wallons jettent encore leurs restes de repas au moins une fois par semaine, avec une proportion plus élevée chez les jeunes et les familles avec enfant(s). Cependant, des changements de comportement sont observés, notamment une diminution des quantités préparées et une meilleure gestion des dates de péremption.

2. Compostage : une pratique stable mais perfectible

56% des Wallons compostent leurs déchets organiques. La place et l'équipement disponible, mais également un niveau d'éducation élevé et des enfants au sein du ménage favorisent cette pratique. Le compostage collectif reste peu développé (5% des wallons).

3. Sensibilisation au plastique : des progrès à faire

Plus de la moitié des Wallons déclare toujours faire attention à la possibilité de trier les emballages. Du côté de l’achat en vrac, il reste majoritairement préféré pour les fruits et légumes. L’utilisation de contenants réutilisables pour les courses alimentaires est en hausse, mais l’évitement des objets en plastique reste marginal (8% des wallons y font toujours attention).

4. Equipements électriques et électroniques : un dilemme économique

Les Wallons prennent en compte la durée de vie des appareils lors de leurs achats, mais la réparation est souvent jugée trop coûteuse par rapport à l’achat d’un neuf. Les gros appareils ménagers sont les plus souvent réparés, tandis que les petits appareils et les smartphones sont fréquemment remplacés.

5. Travaux de construction : des comportements vertueux

35% des Wallons ont entrepris ou fait réaliser des travaux de construction ou de rénovation dans leur habitation l’an dernier. Parmi eux, 52% ont utilisé des matériaux de réemploi, recyclés ou biosourcés. La moitié des personnes ayant réalisé des travaux ont amené leurs déchets en recyparc, tandis que 38% ont vu leurs déchets emportés par l’entrepreneur en charge des travaux.

6. La réparation de vêtements à la hausse

L’achat et le don d’objets de seconde main concerne principalement des vêtements et des objets du quotidien. La réparation d'habits ou chaussures est à la hausse. Le partage de biens reste quant à lui limité à quelques catégories de produits, comme les livres et les outils de bricolage.

Conclusion

Le baromètre 2024 met en lumière des évolutions positives dans les comportements des Wallons en matière de gestion des déchets, mais souligne également des domaines où des efforts supplémentaires sont nécessaires. Le coût économique reste un facteur freinant certaines pratiques durables. La sensibilisation et l’amélioration des infrastructures restent des leviers essentiels pour progresser vers une gestion plus responsable des déchets.

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