Ce projet s'inscrit dans le cadre de l'Objectif de Développement durable nº 11 : Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables.
Résultats pour le Brabant wallon
Le concept de zéro artificialisation révèle une complexité multifacette. À peine évoqué, cet enjeu engendre une cascade d'autres préoccupations : mobilité, économie, environnement, cohésion sociale, gouvernance, etc. Successivement, ces aspects mettent en lumière la profondeur de cet objectif régional, au cœur des débats des Arènes locales du Territoire. Ces Arènes particulières ont permis, à travers le prisme de l'artificialisation, d'explorer la question de l'avenir de nos territoires.
La compétition autour de l'utilisation des terres semble moins belliqueuse que prévu. Les Arènes, loin des joutes épiques, ont plutôt révélé une subtilité dans les débats. Si elles ont permis de confronter diverses opinions sur la question de l'artificialisation des sols, elles ont surtout mis en lumière un écart entre la prise de conscience de cet enjeu et sa concrétisation. Bien que nous aspirions tous à réduire l'artificialisation, le chemin pour y parvenir suscite des débats. La diversité des participants aux Arènes a souligné ces nuances et a généré une multitude de propositions illustrant une gamme d'enjeux liés au territoire du Brabant wallon, dans le but d'atteindre le zéro artificialisation d'ici 2050. Cependant, la plupart de ces propositions restent encore à l'étape expérimentale, soulignant la nécessité de mesures phares pour effectuer la transition d'un modèle à un autre, tout en conciliant des intérêts divergents.
À quoi peut-on s'attendre en vue de 2050 ? Les Arènes ont généré une profusion de propositions qui représentent autant de chemins pour atteindre l'objectif fixé pour 2050. Ces propositions, issues d'un consensus, portent sur onze thèmes et mettent en lumière les préoccupations spécifiques du Brabant wallon (vieillissement de la population, accessibilité économique au logement, mobilité durable, etc.). Certaines propositions ont suscité des désaccords. Parmi les onze propositions, voici cinq points clés :
- Définir les outils et les concepts : clarifier la notion d'artificialisation et élaborer des méthodologies de mesure, ainsi qu'une stratégie de communication adaptée au grand public.
- Adapter et fixer : réformer les outils d'aménagement du territoire pour répondre aux enjeux contemporains tels que la préservation des terres agricoles et la mobilité durable.
- S'ouvrir aux alternatives : développer des cadres adaptés pour les habitats alternatifs et les nouvelles formes de travail.
- Réduire l'empreinte écologique et les inégalités sociales : promouvoir la réutilisation du bâti existant pour répondre aux besoins en logement abordable.
- Valoriser l'existant : encourager la recyclabilité dans l'architecture et l'urbanisme et former les acteurs du secteur à cette approche.
Il est essentiel de bien comprendre le terme "artificialisation", qui désigne le processus de transformation des sols naturels, forestiers ou agricoles, en zones urbaines, entraînant des changements irréversibles dans leur utilisation.
Pour plus d'informations sur les Arènes, vous pouvez consulter nos articles sur le sujet, y compris l'objectif des Arènes, une interview avec l'un des architectes impliqués, Michel Dachelet, ainsi qu'un récit humoristique du déroulement des débats.
source : Espace vie