La démarche
Sur la base de son expérience du chocolat acquise chez Nestlé, Thierry Noesen achète une petite chocolaterie près de Tournai en 2005. Dès le lancement, il veut agir pour améliorer la situation des planteurs de cacao. Ceux-ci, en effet, n’obtiennent qu’une part trop faible des bénéfices liés à la production et la vente de chocolat. Belvas met tout en œuvre pour s’assurer que le cacao et les autres matières premières utilisées dans ses ateliers soient issus du commerce équitable. Le sucre vient du Paraguay, le café du Congo, la noix de coco du Sri Lanka, le cacao d’Equateur, du Pérou ou de Saint-Domingue… Des liens sont liés avec 6 coopératives. Dès le premier jour, les chocolats Belvas portaient la licence Max Havelaar (FairTrade).
En 2007, Belvas se tourne aussi vers les produits issus de l'agriculture bio. Tous les ingrédients sont rigoureusement choisis et tracés : les amandes proviennent de Murcie, les noisettes du Piémont, les pistaches de Sicile, le beurre et la crème fraîche sont achetés à des producteurs locaux engagés dans la production bio... Les ateliers n’utilisent ni colorants, ni conservateurs, ni lécithine de soja, un émulsifiant très controversé. Belvas obtient la certification bio de Certisys.
Lors de la construction du nouvel atelier à Ghislenghien en 2009, tout le fonctionnement de la chocolaterie est revu afin de diminuer l’empreinte écologique. 396 panneaux photovoltaïques sont placés sur la toiture, représentant 50% de la consommation électrique. Un système de récupération de chaleur est installé, la ligne de froid allongée, les déchets organiques recyclés par bio-méthanisation, les emballages revus... La démarche est certifiée EMAS en 2011.
Depuis plusieurs années, Belvas est engagée dans la construction d’une usine de transformation de cacao en Côte d’Ivoire, afin de générer davantage de revenus pour les producteurs. Il s’agit d’un investissement de 1,05 million d’euros supporté par Belvas, la coopérative locale EcooKim, la Fondation Roi Baudouin et la Coopération belge. Une partie de la transformation sera réalisée sur place, et la matière transportée sera alors réduite par deux. Les coques de cacao issues de cette transformation seront récupérées pour être utilisées en engrais. Cela évitera également l’utilisation des produits chimiques qui sont normalement utilisés pour respecter des contraintes phytosanitaires lorsque le cacao non transformé arrive en Europe.
En parallèle à ce projet d’usine, Belvas mène le « Direct cacao program » pour accompagner 960 planteurs dans leur conversion vers le bio. Il faut savoir que le cacao bio se traite 2,5 fois plus cher que le cacao conventionnel sur le marché mondial. Ce programme comprend aussi des opérations de reboisement, une amélioration de la scolarisation des enfants et des actions d’émancipation des femmes.
Source : Belvas - Les SDGs pour les entreprises wallonnes (sdgs-entreprise.be)