Définition et enjeux

La résilience

Issue des sciences physiques et psychologiques, la notion de « résilience » désigne initialement la propriété d’un matériau ou d’un individu à « rebondir » (resilio) après un choc ou une mise à l’épreuve. Est donc résiliente la chose ou la personne qui « a été capable d’absorber et de dépasser une situation traumatique » (Reghezza, 2015).

Mais, suivant une acception plus récente du concept, la résilience est utilisée pour caractériser l’état des organisations sociales face aux risques environnementaux. Elle définit la capacité d’un système socio-écologique « à absorber des perturbations d’origine naturelle et humaine et à se réorganiser de façon à maintenir ses fonctions et sa structure » (Mathevet et Bousquet, 2014). 

Toutefois, au-delà de cette définition minimale, il existe dans la littérature scientifique des usages de la notion qui sont assez différents. En conséquence, la polysémie du concept justifie des réflexions et des démarches distinctes. Dans la définition précédemment citée, Mathevet et Bousquet (2014) caractérisent par exemple la résilience comme un objectif à atteindre afin de « satisfaire les besoins matériels et immatériels des êtres humains, mais aussi de résister aux chocs économiques ou environnementaux ».

Laganier et Serre (2017) mettent quant à eux l’accent sur les composantes prospectives et sociologiques de la résilience — un problème qui pose aussi la question de l’horizon idéologique à donner aux politiques publiques en matière de risques environnementaux. D’après eux, la résilience désigne « la capacité d’apprentissage et d’anticipation face aux événements du futur » qui pourraient menacer l’équilibre de nos sociétés.

Enfin, de nombreux experts s’accordent à penser que la résilience est le nom d’actions ciblées qui déplient le programme d’une lutte active et internationale contre le dérèglement climatique. De ce point de vue, être résilient veut dire « améliorer la capacité d’un système à anticiper, absorber, ou supporter les effets d’un phénomène dangereux, ou à s’en relever, avec rapidité et efficacité, y compris par la protection, la remise en état et l’amélioration de ses structures et fonctions de base » (Rapport GIEC, 2012).

Le risque environnemental

Dans le cadre du Congrès qui s’est tenu le 2 décembre 2021, le risque environnemental est défini comme une « menace d’évènement découlant de phénomènes naturels et/ou d’activités humaines, capable de générer des dommages importants aux écosystèmes et, par voie de conséquence, aux populations humaines et aux biens ».

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