L’objectif 4 vise à une scolarisation complète et gratuite de tous les enfants et adolescents dans l’enseignement primaire et secondaire.
Dans les pays en développement, la tendance est plutôt favorable puisque durant la dernière décennie, le taux d’inscription en primaire a grimpé à 91%. Certaines régions rurales ou confrontées à la pauvreté ou les conflits armés voient cependant ce taux diminuer en flèche. Et les filles sont souvent celles qui payent le plus lourd tribut.
Éliminer l’inégalité entre les sexes est d’ailleurs une des cibles principales de cet objectif 4.
- Le taux d'inscription dans l'enseignement primaire atteint 91% dans les pays en développement
- 64 millions d'enfants d'âge primaire n’ont toujours pas accès à la scolarisation, dont plus de la moitié en Afrique subsaharienne.
- Une fille sur quatre n'est pas scolarisée dans les pays en développement
- 50% des enfants non scolarisés en âge de fréquenter l'école primaire vivent dans des zones touchées par un conflit.
- 103 millions d’enfants et adolescents ne possèdent pas les compétences de base.
- En Belgique, le pourcentage des élève de 15 ans ayant une maîtrise insuffisante en lecture s'élève à 21,3%.
4.1 D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons suivent, sur un pied d’égalité, un cycle complet d’enseignement primaire et secondaire gratuit et de qualité, qui débouche sur un apprentissage véritablement utile
4.2 D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons aient accès à des activités de développement et de soins de la petite enfance et à une éducation préscolaire de qualité qui les préparent à suivre un enseignement primaire
4.3 D’ici à 2030, faire en sorte que les femmes et les hommes aient tous accès dans des conditions d’égalité à un enseignement technique, professionnel ou tertiaire, y compris universitaire, de qualité et d’un coût abordable
4.4 D’ici à 2030, augmenter considérablement le nombre de jeunes et d’adultes disposant des compétences, notamment techniques et professionnelles, nécessaires à l’emploi, à l’obtention d’un travail décent et à l’entrepreneuriat
4.5 D’ici à 2030, éliminer les inégalités entre les sexes dans le domaine de l’éducation et assurer l’égalité d’accès des personnes vulnérables, y compris les personnes handicapées, les autochtones et les enfants en situation vulnérable, à tous les niveaux d’enseignement et de formation professionnelle
4.6 D’ici à 2030, veiller à ce que tous les jeunes et une proportion considérable d’adultes, hommes et femmes, sachent lire, écrire et compter
4.7 D’ici à 2030, faire en sorte que tous les élèves acquièrent les connaissances et compétences nécessaires pour promouvoir le développement durable, notamment par l’éducation en faveur du développement et de modes de vie durables, des droits de l’homme, de l’égalité des sexes, de la promotion d’une culture de paix et de non-violence, de la citoyenneté mondiale et de l’appréciation de la diversité culturelle et de la contribution de la culture au développement durable
4.a Faire construire des établissements scolaires qui soient adaptés aux enfants, aux personnes handicapées et aux deux sexes ou adapter les établissements existants à cette fin et fournir un cadre d’apprentissage effectif qui soit sûr, exempt de violence et accessible à tous
4.b D’ici à 2020, augmenter considérablement à l’échelle mondiale le nombre de bourses d’études offertes aux pays en développement, en particulier aux pays les moins avancés, aux petits États insulaires en développement et aux pays d’Afrique, pour financer le suivi d’études supérieures, y compris la formation professionnelle, les cursus informatiques, techniques et scientifiques et les études d’ingénieur, dans des pays développés et d’autres pays en développement
4.c D’ici à 2030, accroître considérablement le nombre d’enseignants qualifiés, notamment au moyen de la coopération internationale pour la formation d’enseignants dans les pays en développement, surtout dans les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement
EN WALLONIE
En Wallonie, l’obligation scolaire s’étend entre l’âge de 5 ans et de 18 ans, et le système éducatif est très développé. Toutefois, les abandons et retards scolaires sont élevés et mettent à mal la situation des personnes concernées sur le marché du travail.
La scolarisation avant la période d’obligation scolaire est très bonne puisque 97 % des enfants de 3 à 5 ans fréquentent l’école maternelle. Ce taux est nettement supérieur aux taux européens. De nombreuses études ont d’ailleurs montré les effets positifs d’une « pré-scolarisation » des enfants qui développeraient, par ce biais, des acquis intellectuels et socio-émotionnels influençant positivement le déroulement de leur scolarité.
L’abandon scolaire précoce concernait, en 2018, 9,9 % des jeunes wallons de 18-24 ans. Si ce taux diminue sur la période 2002-2018, il reste préoccupant et supérieur au taux belge (8,6 %). La proportion d’hommes ayant quitté prématurément le système scolaire (12 %) est supérieure à celle des femmes (8 %). Les jeunes ayant abandonné précocement l’école font face à des difficultés importantes et croissantes sur le marché du travail comme le montre leur taux d’emploi (39 % pour les hommes et 29 % pour les femmes en 2015).
De plus, près d’un élève wallon sur deux dans le secondaire était en retard scolaire en 2017, c’est-à-dire qu’il se trouvait dans une année scolaire inférieure à celle dans laquelle il devrait se trouver étant donné son année de naissance. Ce phénomène touche, encore une fois, davantage les garçons que les filles.
Enfin, la part des adultes qui ont participé à une formation pendant les quatre semaines de la période de référence varie entre 5 et 7 % sur la période 2004-2018, bien en deçà de l’objectif de l’Union européenne de 15 % d’ici 2020. Ce taux est supérieur pour les personnes au chômage et inactives par rapport aux personnes ayant un emploi et augmente avec le niveau d’enseignement.