La moitié de la population mondiale vit en zone urbaine et on estime que ce chiffre grimpera à 66% en 2050.
Cette croissance démographique en ville doit faire face au manque de logements et d’emplois, au changement climatique ou encore aux problèmes de mobilité. En effet, outre leur atout de pôle incontestable de croissance économique, de nombreuses villes sont confrontées à l’explosion des bidonvilles, à la raréfaction de l’eau et des espaces verts, à l’engorgement des moyens de transports, à une pollution atmosphérique, …
Repenser les lieux de vie urbains de manière durable est donc un des grands enjeux des prochaines décennies.
- 50% de la population mondiale vit en zone urbaine
- 883 millions de personnes vivent dans des bidonvilles particulièrement en Asie de l’Est et du Sud-Est
- Les villes représentent 70 % des émissions mondiales de carbone et 60 % de la consommation en énergie
- En 2016, 4,2 millions de personnes sont décédées à cause de la pollution urbaine.
- 80% du PIB mondial est généré par les villes
11.1 D’ici à 2030, assurer l’accès de tous à un logement et des services de base adéquats et sûrs, à un coût abordable, et assainir les quartiers de taudis.
11.2 D’ici à 2030, assurer l’accès de tous à des systèmes de transport sûrs, accessibles et viables, à un coût abordable, en améliorant la sécurité routière, notamment en développant les transports publics, une attention particulière devant être accordée aux besoins des personnes en situation vulnérable, des femmes, des enfants, des personnes handicapées et des personnes âgées.
11.3 D’ici à 2030, renforcer l’urbanisation inclusive et durable pour tous et les capacités de planification et de gestion participatives, intégrées et durables des établissements humains dans tous les pays.
11.4 Renforcer les efforts de protection et de préservation du patrimoine culturel et naturel mondial.
11.5 D’ici à 2030, réduire considérablement le nombre de personnes tuées et le nombre de personnes touchées par les catastrophes, y compris celles d’origine hydrique, et réduire considérablement le montant des pertes économiques qui sont dues directement à ces catastrophes exprimé en proportion du produit intérieur brut mondial, l’accent étant mis sur la protection des pauvres et des personnes en situation vulnérable.
11.6 D’ici à 2030, réduire l’impact environnemental négatif des villes par habitant, en accordant une attention particulière à la qualité de l’air et à la gestion, notamment municipale, des déchets.
11.7 D’ici à 2030, assurer l’accès de tous, en particulier des femmes et des enfants, des personnes âgées et des personnes handicapées, à des espaces verts et des espaces publics sûrs.
11.a Favoriser l’établissement de liens économiques, sociaux et environnementaux positifs entre zones urbaines, périurbaines et rurales en renforçant la planification du développement à l’échelle nationale et régionale.
11.b D’ici 2020, accroître considérablement le nombre de villes et d’établissements humains qui adoptent et mettent en œuvre des politiques et plans d’action intégrés en faveur de l’insertion de tous, de l’utilisation rationnelle des ressources, de l’adaptation aux effets des changements climatiques et de leur atténuation et de la résilience face aux catastrophes, et élaborer et mettre en œuvre, conformément au Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe (2015-2030), une gestion globale des risques de catastrophe à tous les niveaux.
11.c Aider les pays les moins avancés, y compris par une assistance financière et technique, à construire des bâtiments durables et résilients en utilisant des matériaux locaux.
EN WALLONIE
Les progrès vers cet objectif en Wallonie, région rurale et urbaine, sont liés à l’aménagement du territoire et à la qualité des lieux de vie.
Les terrains artificialisés, c’est-à-dire les surfaces retirées de leur état naturel, représentaient en 2018 entre 11 et 16 % du territoire wallon, avec une croissance moyenne de 16 km² par an depuis 1985, bien qu’elle baisse en intensité depuis 2000. L’artificialisation du territoire s’explique essentiellement par l’expansion des terrains résidentiels, au détriment des terres agricoles.
Par ailleurs, la superficie résidentielle par habitant est en constante augmentation, provoquant un phénomène de « desserrement » (à l’opposé de la densification). Toutefois, cette croissance a tendance à ralentir ces dernières années par rapport aux décennies précédentes, grâce à des modes de production de l’habitat progressivement plus parcimonieux du sol. En 2018, chaque habitant consommait en moyenne 299 m2 pour son habitat (logement, jardin, cour, garage, etc.).
Au niveau de la mobilité, un peu plus de 60 % des Wallons sont domiciliés à proximité piétonne d’un arrêt de transports publics (train et bus) bien desservi.
En ce qui concerne la qualité des logements, la part des ménages vivant dans des logements dont la salubrité est qualifiée de mauvaise à très mauvaise a diminué entre la première enquête de 2006 et la deuxième en 2012, passant de 7,6 à 4,7 %. Cette tendance n’est cependant pas la même selon les catégories de ménages, certains voyant même le niveau de salubrité de leur logement diminuer (familles nombreuses ou ménages comportant une ou plusieurs personnes handicapées).
Quant à la pollution atmosphérique, phénomène particulièrement problématique dans les villes, les émissions de particules fines ont globalement diminué sur la période 2000-2016 grâce à une diminution des émissions issues des secteurs de l’énergie, de l’industrie et du transport alors que les émissions du secteur résidentiel sont en augmentation.