En 2021 et au niveau mondial, nous avons utilisé 74% de plus que ce que la Terre peut regénérer, c’est-à-dire l’équivalent en ressources de 1,7 planète ! Ce chiffre est en constante augmentation, et si nous ne changeons rien, en 2050, nous aurons besoin de près de 3 planètes pour assouvir notre mode de vie. Repenser notre manière de produire et consommer est donc une urgence absolue.

Réduire le volume de déchets alimentaires, promouvoir l’économie circulaire, permettre aux pays en développement de s’orienter vers des modes de production et de consommation plus durables ou encore supprimer les subventions aux combustibles fossiles sont autant de pistes qui nous permettront d’atteindre cet objectif 12.

  • En 2050, nous pourrions atteindre les 9,5 milliards d’habitants sur Terre. Si on ne change pas notre mode de vie, il nous faudra alors près de 3 planètes pour trouver les ressources nécessaires
  • Chaque année, on gaspille 1,3 milliard de tonnes de nourriture
  • 22% des émission de gaz à effet de serre sont issues du secteur alimentaire ainsi que 30% de la consommation globale en énergie
  • La pollution de nos réserves en eau potable est plus rapide que le temps nécessaire à la nature pour les regénérer
  • Deux milliards de personnes souffrent de surpoids ou obésité alors que 821 millions de personnes sont sous-alimentées

12.1 Mettre en œuvre le Cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables avec la participation de tous les pays, les pays développés montrant l’exemple en la matière, compte tenu du degré de développement et des capacités des pays en développement

12.2 D’ici à 2030, parvenir à une gestion durable et à une utilisation rationnelle des ressources naturelles

12.3 D’ici à 2030, réduire de moitié à l’échelle mondiale le volume de déchets alimentaires par habitant au niveau de la distribution comme de la consommation et réduire les pertes de produits alimentaires tout au long des chaînes de production et d’approvisionnement, y compris les pertes après récolte

12.4 D’ici à 2020, instaurer une gestion écologiquement rationnelle des produits chimiques et de tous les déchets tout au long de leur cycle de vie, conformément aux principes directeurs arrêtés à l’échelle internationale, et réduire considérablement leur déversement dans l’air, l’eau et le sol, afin de minimiser leurs effets négatifs sur la santé et l’environnement

12.5 D’ici à 2030, réduire considérablement la production de déchets par la prévention, la réduction, le recyclage et la réutilisation

12.6 Encourager les entreprises, en particulier les grandes et les transnationales, à adopter des pratiques viables et à intégrer dans les rapports qu’elles établissent des informations sur la viabilité

12.7 Promouvoir des pratiques durables dans le cadre de la passation des marchés publics, conformément aux politiques et priorités nationales

12.8 D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les personnes, partout dans le monde, aient les informations et connaissances nécessaires au développement durable et à un style de vie en harmonie avec la nature

12.a Aider les pays en développement à se doter des moyens scientifiques et technologiques qui leur permettent de s’orienter vers des modes de consommation et de production plus durables

12.b Mettre au point et utiliser des outils de contrôle des impacts sur le développement durable, pour un tourisme durable qui crée des emplois et met en valeur la culture et les produits locaux

12.c Rationaliser les subventions aux combustibles fossiles qui sont source de gaspillage, en éliminant les distorsions du marché, selon le contexte national, y compris par la restructuration de la fiscalité et l’élimination progressive des subventions nuisibles, afin de mettre en évidence leur impact sur l’environnement, en tenant pleinement compte des besoins et de la situation propres aux pays en développement et en réduisant au minimum les éventuels effets pernicieux sur le développement de ces pays tout en protégeant les pauvres et les collectivités concernées

EN WALLONIE

picto ODD12Pour que nos modes de consommation et de production respectent les limites écologiques de notre planète et contribuent au bien-être de tous, de nombreux pays et régions essaient notamment de promouvoir l’économie circulaire qui prône un découplage entre croissance économique et consommation des ressources et vise à réduire la quantité de déchets.

En Wallonie, un tel découplage est observé entre le PIB et la consommation intérieure de matière sur la période 2002-2013. Toutefois, la consommation intérieure de matières reste importante et s’élevait en 2013 à 20,6 tonnes par habitant, soit à un niveau supérieur à la consommation de matières en Belgique (13,6 tonnes par habitant) et dans l’Union européenne (13,1 tonnes par habitant).

Au niveau des déchets, la quantité de déchets ménagers et assimilés générés par habitant s’élevait à 543,3 kilos en 2016. Quant au taux de collecte sélective des déchets, il a augmenté de 31 % sur la période 2000-2015. L’organisation de collectes sélectives à la source permet de revaloriser ces déchets en ressources. La Wallonie progresse à ce niveau puisqu’en 2017 52,9 % des quantités collectées de déchets ménagers et assimilés étaient dirigés pour recyclage vers des centres de valorisation de matières et de valorisation organique (compostage ou biométhanisation) et 43,4 % étaient valorisées énergétiquement. Les proportions de déchets incinérés ou conduits en centre d’enfouissement technique ne représentaient respectivement plus que 2 % et 1,7 % du gisement total collecté en 2017.

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Par rapport aux déchets classés dangereux, c’est-à-dire qui peuvent constituer un danger pour la santé humaine ou pour l’environnement, leur quantité oscillait entre 560 et 763 kilotonnes sur la période 2004-2014. On estime que 39 % de ces derniers ont fait l’objet d’une valorisation en matière ou en énergie.