Le 6e rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), sorti l’été 2021, a scientifiquement rappelé l’influence humaine sur les changements climatiques et démontré l’urgence d’inverser la tendance. En effet, depuis la période préindustrielle, le réchauffement causé par l’activité humaine est estimé à 1°C. Les conséquences de cette augmentation sont déjà observables dans toutes les régions du monde, via des phénomènes météorologiques extrêmes, et certaines sont déjà irréversibles, notamment au niveau des océans et des calottes glaciaires.

Il est donc primordial que les États mettent tout œuvre pour respecter l’Accord de Paris dont l’objectif de maintenir le réchauffement de la planète bien en deçà de 2 °C tout en poursuivant les efforts pour le limiter à 1,5°C. Cet objectif ne sera réalisable que si nous diminuons drastiquement les émissions de CO₂ et autres gaz à effet de serre, notamment le méthane (CH₄)

Il est également essentiel de renforcer la capacité de résistance et d’adaptation de nos sociétés face à la menace des catastrophes naturelles, particulièrement des régions les plus vulnérables.

 

  • Le réchauffement climatique causé par l’activité humaine est estimé à 1,1°C depuis la période préindustrielle
  • Un réchauffement de +1,5°C pourrait être atteint dès le début des années 2030, soit dix ans plus tôt que la précédente estimation
  • Si nous ne modifions pas nos activités, le réchauffement pourrait atteindre 5,7°C d’ici 2100 dans le pire scénario.
  • Le niveau des océans a augmenté de 20 cm depuis 1900 et le rythme de cette hausse a triplé ces dix dernières années. D’ici 2100 le niveau des mers et océans pourrait s’élever à 1 mètre
  • Depuis 1990, la production annuelle de CO₂ a augmenté de 63 %
  • Depuis 1750, la concentration de méthane dans l’atmosphère a augmenté de 156 % pour atteindre un taux inégalé depuis 800 000 ans

13.1   Renforcer, dans tous les pays, la résilience et les capacités d’adaptation face aux aléas climatiques et aux catastrophes naturelles liées au climat

13.2   Incorporer des mesures relatives aux changements climatiques dans les politiques, les stratégies et la planification nationales

13.3   Améliorer l’éducation, la sensibilisation et les capacités individuelles et institutionnelles en ce qui concerne l’adaptation aux changements climatiques, l’atténuation de leurs effets et la réduction de leur impact et les systèmes d’alerte rapide

13.a   Mettre en œuvre l’engagement que les pays développés parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ont pris de mobiliser ensemble auprès de multiples sources 100 milliards de dollars des États-Unis par an d’ici à 2020 pour répondre aux besoins des pays en développement en ce qui concerne les mesures concrètes d’atténuation et la transparence de leur mise en œuvre et rendre le Fonds vert pour le climat pleinement opérationnel en le dotant dans les plus brefs délais des moyens financiers nécessaires

13.b   Promouvoir des mécanismes de renforcement des capacités afin que les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement se dotent de moyens efficaces de planification et de gestion pour faire face aux changements climatiques, l’accent étant mis notamment sur les femmes, les jeunes, la population locale et les groupes marginalisés

EN WALLONIE

picto ODD13Pour lutter contre les changements climatiques, la Wallonie doit fortement réduire ses émissions de gaz à effet de serre

En 2017, la Région a émis 35,32 millions de tonnes équivalent CO₂ contre 55,8 millions en 1990, année de référence du Protocole de Kyoto. Cela équivaut à une baisse de 36,9 % sur la période considérée et permet à la Wallonie de respecter les engagements de Kyoto. 

Des efforts importants demeurent nécessaires pour que la Wallonie puisse réduire ses émissions de 80 à 95 % d’ici 2050 par rapport à 1990, conformément à son décret « climat ».

Par ailleurs, la Région devra faire face aux risques liés aux changements climatiques et se préparer au mieux pour en limiter les répercussions négatives. C’est notamment le cas en ce qui concerne le risque d’inondations, déjà important en Wallonie et qui est susceptible de s’accroître sous l’effet des changements climatiques. Le  nombre de parcelles situées en zone d’aléa inondation élevé ou moyen sur lesquelles est implanté au moins un nouveau logement ont globalement diminué entre 2000 et 2014. Toutefois, leur part sur le total de parcelles où sont construits de nouveaux logements tend à augmenter, en particulier ces dernières années. Ceci peut s’expliquer par la tendance à la diminution chaque année du nombre de nouvelles parcelles bâties.