Les océans sont une ressource vitale pour l’humanité, mais surtout pour plus de 3 milliards de personnes qui dépendent directement de leur biodiversité.

Depuis 1980, on estime que les océans ont absorbé 20 à 30% des émission de CO₂ émises par l’activité humaine. Ils sont donc un précieux allié contre le réchauffement climatique, mais surtout des victimes puisque cette absorbation provoque en parallèle leur acidification, phénomène néfaste pour leurs écosystèmes.

Avec le réchauffement climatique, on estime que la diminution de la masse totale des animaux marins pourrait atteindre 15% d’ici 2100 par rapport à 1986-2005. Pratiquement tous les récifs coralliens des eaux chaudes subiront des pertes importantes voire des extinctions, y compris pour un réchauffement limité à 1,5°C.

La pollution marine a également atteint des niveaux alarmants. Chaque année, entre 4,8 et 12,7 millions de tonnes de plastique terminent dans les océans. Selon certaines estimations, les océans pourraient contenir plus de plastique que de poissons d'ici 2050.

  • 75% de la surface de la terre est couverte par les océans
  • Les océans contiennent 97% de l’eau sur Terre
  • 3 milliards de personnes dépendantes des océans pour leurs principales sources de protéines
  • On estime qu'en 2030, il y aura environ 40 millions de travailleurs dans l'ensemble du secteur lié à l'océan
  • L’océan absorbe entre 20 et 30% du CO₂ issu de l’activité humaine
  • L'océan absorbe également plus de 90 % de l'excès de chaleur provenant des activités humaines et on estime que plus de 80% de la zone océanique a connu au moins une vague de chaleur marine en 2020
  • Au niveau mondial, la surface de l’océan (jusqu’à 75m) s’est réchauffée de plus de 0,1 °C par décennie depuis 1971. L'eau des océans s'est déjà réchauffée jusqu'à une profondeur d'au moins 3000 m.

14.1   D’ici à 2025, prévenir et réduire nettement la pollution marine de tous types, en particulier celle résultant des activités terrestres, y compris les déchets en mer et la pollution par les nutriments

14.2   D’ici à 2020, gérer et protéger durablement les écosystèmes marins et côtiers, notamment en renforçant leur résilience, afin d’éviter les graves conséquences de leur dégradation et prendre des mesures en faveur de leur restauration pour rétablir la santé et la productivité des océans

14.3   Réduire au maximum l’acidification des océans et lutter contre ses effets, notamment en renforçant la coopération scientifique à tous les niveaux

14.4   D’ici à 2020, réglementer efficacement la pêche, mettre un terme à la surpêche, à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et aux pratiques de pêche destructrices et exécuter des plans de gestion fondés sur des données scientifiques, l’objectif étant de rétablir les stocks de poissons le plus rapidement possible, au moins à des niveaux permettant d’obtenir un rendement constant maximal compte tenu des caractéristiques biologiques

14.5   D’ici à 2020, préserver au moins 10 % des zones marines et côtières, conformément au droit national et international et compte tenu des meilleures informations scientifiques disponibles

14.6   D’ici à 2020, interdire les subventions à la pêche qui contribuent à la surcapacité et à la surpêche, supprimer celles qui favorisent la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et s’abstenir d’en accorder de nouvelles, sachant que l’octroi d’un traitement spécial et différencié efficace et approprié aux pays en développement et aux pays les moins avancés doit faire partie intégrante des négociations sur les subventions à la pêche menées dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce

14.7   D’ici à 2030, faire mieux bénéficier les petits États insulaires en développement et les pays les moins avancés des retombées économiques de l’exploitation durable des ressources marines, notamment grâce à une gestion durable des pêches, de l’aquaculture et du tourisme

14.a   Approfondir les connaissances scientifiques, renforcer les capacités de recherche et transférer les techniques marines, conformément aux Critères et principes directeurs de la Commission océanographique intergouvernementale concernant le transfert de techniques marines, l’objectif étant d’améliorer la santé des océans et de renforcer la contribution de la biodiversité marine au développement des pays en développement, en particulier des petits États insulaires en développement et des pays les moins avancés

14.b   Garantir aux petits pêcheurs l’accès aux ressources marines et aux marchés

14.c   Améliorer la conservation des océans et de leurs ressources et les exploiter de manière plus durable en application des dispositions du droit international, énoncées dans la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, qui fournit le cadre juridique requis pour la conservation et l’exploitation durable des océans et de leurs ressources, comme il est rappelé au paragraphe 158 de « L’avenir que nous voulons »

EN WALLONIE

De par sa géographie, la Wallonie n’est pas directement concernée par la conservation des océans, mers et ressources marines.

picto ODD14Toutefois, elle a une influence importante, au travers de l’état de ses cours d’eau, sur la préservation des écosystèmes marins. En effet, les charges en phosphates et en nitrates des rivières wallonnes contribuent à l’eutrophisation de la mer du Nord, un phénomène qui provoque un développement surabondant d’algues et un appauvrissement de l’eau en oxygène, mettant en danger certains organismes aquatiques.

En Wallonie, la qualité des cours d’eau évaluée spécifiquement sous l’angle de la concentration en orthophosphates tend à s’améliorer, malgré une évolution cyclique des pollutions et des disparités selon les bassins hydrographiques. Sur la période 2013 -2015, la part des sites de contrôle où les concentrations en orthophosphates indiquaient une eau de qualité mauvaise à médiocre était de 16,3 %.