Les soins de santé se sont considérablement améliorés ces dernières décennies à travers le monde avec notamment l’augmentation de l’espérance de vie, une chute de la mortalité infantile ou encore le recul de certaines maladies.

Malheureusement, la crise COVID démontre qu’il reste encore de nombreux efforts à faire pour éradiquer les inégalités entre et dans les pays et améliorer la résilience des systèmes de santé.

  • 31 ans, c’est la différence entre le pays avec la longue espérance de vie et celui où elle est la plus courte.
  • 400 millions de personnes n’ont pas accès à des services de santé de base
  • 40% de la population mondiale n’a pas de protection sociale.
  • Des maladies non transmissibles tuent chaque seconde une personne entre 30 et 70 ans.
  • Chaque année, 5 millions d’enfants meurent avant leur 5e anniversaire principalement en Afrique subsaharienne et en Asie du sud.
  • Le VIH est la principale cause de décès chez les femmes en âge de procréer dans le monde.
  • Le taux de mortalité maternelle a diminué de 37% depuis 2000. Il reste 14 fois plus élevé dans les pays en développement.

3.1 D’ici à 2030, faire passer le taux mondial de mortalité maternelle au-dessous de 70 pour 100 000 naissances vivantes

3.2 D’ici à 2030, éliminer les décès évitables de nouveau-nés et d’enfants de moins de 5 ans, tous les pays devant chercher à ramener la mortalité néonatale à 12 pour 1 000 naissances vivantes au plus et la mortalité des enfants de moins de 5 ans à 25 pour 1 000 naissances vivantes au plus

3.3 D’ici à 2030, mettre fin à l’épidémie de sida, à la tuberculose, au paludisme et aux maladies tropicales négligées et combattre l’hépatite, les maladies transmises par l’eau et autres maladies transmissibles

3.4 D’ici à 2030, réduire d’un tiers, par la prévention et le traitement, le taux de mortalité prématurée due à des maladies non transmissibles et promouvoir la santé mentale et le bien-être

3.5 Renforcer la prévention et le traitement de l’abus de substances psychoactives, notamment de stupéfiants et d’alcool

3.6 D’ici à 2020, diminuer de moitié à l’échelle mondiale le nombre de décès et de blessures dus à des accidents de la route

3.7 D’ici à 2030, assurer l’accès de tous à des services de soins de santé sexuelle et procréative, y compris à des fins de planification familiale, d’information et d’éducation, et la prise en compte de la santé procréative dans les stratégies et programmes nationaux

3.8 Faire en sorte que chacun bénéficie d’une couverture sanitaire universelle, comprenant une protection contre les risques financiers et donnant accès à des services de santé essentiels de qualité et à des médicaments et vaccins essentiels sûrs, efficaces, de qualité et d’un coût abordable

3.9 D’ici à 2030, réduire nettement le nombre de décès et de maladies dus à des substances chimiques dangereuses, à la pollution et à la contamination de l’air, de l’eau et du sol

3.a Renforcer dans tous les pays l’application de la Convention-cadre de l’Organisation mondiale de la Santé pour la lutte antitabac

3.b Appuyer la recherche et la mise au point de vaccins et de médicaments contre les maladies, transmissibles ou non, qui touchent principalement les habitants des pays en développement, donner accès, à un coût abordable, à des médicaments et vaccins essentiels, conformément à la Déclaration de Doha sur l’Accord sur les ADPIC et la santé publique.  Cette déclaration réaffirme le droit qu’ont les pays en développement de tirer pleinement parti des dispositions de l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce et à la marge de manœuvre nécessaire pour protéger la santé publique et, en particulier, assurer l’accès universel aux médicaments

3.c Accroître considérablement le budget de la santé, le recrutement, le perfectionnement, la formation et le maintien en poste du personnel de santé dans les pays en développement, notamment dans les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement

3.d Renforcer les moyens dont disposent tous les pays, en particulier les pays en développement en matière d’alerte rapide, de réduction des risques et de gestion des risques sanitaires nationaux et mondiaux

EN WALLONIE

La Wallonie bénéficie d’un système de sécurité sociale et de santé performant. Grâce à ce système, les Wallon.ne.s étaient à l’échelle mondiale, en relativement bonne santé avec une espérance de vie à la naissance de 79,8 ans en 2017. En 2013, l’espérance de vie en bonne santé à 15 ans s’élevait à 46,5 ans pour les hommes et à 50 ans pour les femmes.

picto 2 ODD3Le faible taux de mortalité infantile témoigne également de la performance du système de sécurité sociale et de santé. Ce taux a diminué sur la période 2000- 2016, passant de 4,7 à 3,3 décès pour 1000 naissances vivantes. Les causes de mortalité pour les moins d’un an sont principalement liées aux conditions périnatales ou aux malformations congénitales et anomalies chromosomiques.

De nombreux facteurs de risque pèsent cependant sur la santé des Wallon.ne.s, tels que l’obésité, le tabac et la pollution. La part de la population adulte souffrant d’obésité (BMI≥30) s’élevait à 18 % en 2018, contre 13,7 % en 1997. Ce taux est supérieur à la moyenne belge (15,9 %).

En 2018, environ un Wallon de 15 ans et plus sur cinq (18,8 %) déclarait fumer quotidiennement. Cette proportion est en diminution depuis 1997, mais elle reste plus élevée qu’au niveau national. Les hommes sont plus concernés par le tabagisme que les femmes, même si la différence varie en fonction de l’âge.

Quant à la pollution de l’air, 36 % de la population wallonne était exposée en 2018 à des concentrations moyennes annuelles de particules fines supérieures au seuil défini par l’Organisation mondiale de la Santé. Le taux d’exposition pour la période 2008-2018 varie fortement d’une année à l’autre, entre 25 et 97 %, avec toutefois une tendance à la diminution ces dernières années. Il faut sans doute y voir les effets des mesures prises pour réduire les émissions de particules fines, ainsi que le ralentissement industriel, mais aussi les effets de conditions météorologiques particulièrement favorables à une bonne dispersion des polluants ces dernières années.

picto ODD 3Par ailleurs, la route continue de tuer en Wallonie. En 2017, la Région comptabilisait 76,4 décès par million d’habitants des suites d’un accident de la route. Une amélioration est visible ces dernières années, le chiffre ayant diminué de plus de moitié entre 2002 et 2017. Les hommes sont les plus touchés. La situation wallonne est plus défavorable que celle de la Flandre ou de la Belgique. Cette différence s’explique par l’importance du trafic de transit et la plus faible densité d’habitants en Wallonie. Il y a moins d’accidents corporels en Wallonie qu’en Flandre, mais ils sont généralement plus graves, car le réseau wallon est moins congestionné et les vitesses pratiquées sont plus élevées.

Enfin, le taux de suicide, qui reflète un état de mal-être et de mauvaise santé mentale dû à des facteurs individuels et/ ou sociétaux, reste relativement élevé en Wallonie. Si la situation s’est améliorée ces dix dernières années, le taux de suicide atteignait, en 2016, 20,3 suicides pour 100 000 habitants en Wallonie contre 16,9 en Belgique. Ce sont les 10-24 ans et les 25-44 ans qui sont les plus touchés. Pour ces tranches d’âge, le suicide est à l’origine d’un décès sur cinq. Les hommes sont davantage concernés que les femmes.