De nombreux pays ne bénéficient toujours pas d’infrastructures de base telles que les routes, l’électricité, l’eau ou encore les technologies de l’information et des communications.

Investir dans la recherche et l’innovation, dans des infrastructures et une industrie durables ou encore dans les nouvelles technologies est indispensable pour faire face aux défis économiques et environnementaux.

Ces facteurs seront le moteur de sociétés plus résilientes et plus égalitaires en permettant des avancées considérables en matière d’efficacité énergétique, de création d’emploi, de mobilité ou encore de l’utilisation raisonnée des matières premières.

  • Le manque d’infrastructure réduit de 40% la productivité des entreprises dans de nombreux pays africains.
  • 49% de la population mondiale n’a pas accès à internet (56% dans les pays en développement)
  • 2,4 milliards de personnes n’ont pas accès à l’assainissement de base
  • Le secteur manufacturier rassemble plus de 16% des emplois dans le monde  
  • En 2019, les dépenses dans la recherche et le développement sʹélevaient à 2,9% du produit intérieur brut en Belgique. Un chiffre encourageant puisqu’il s’approche de l’objectif des 3% en 2030

9.1     Mettre en place une infrastructure de qualité, fiable, durable et résiliente, y compris une infrastructure régionale et transfrontière, pour favoriser le développement économique et le bien-être de l’être humain, en mettant l’accent sur un accès universel, à un coût abordable et dans des conditions d’équité.

9.2     Promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et, d’ici à 2030, augmenter nettement la contribution de l’industrie à l’emploi et au produit intérieur brut, en fonction du contexte national, et la multiplier par deux dans les pays les moins avancés.

9.3     Accroître, en particulier dans les pays en développement, l’accès des entreprises, notamment des petites entreprises industrielles, aux services financiers, y compris aux prêts consentis à des conditions abordables, et leur intégration dans les chaînes de valeur et sur les marchés.

9.4     D’ici à 2030, moderniser l’infrastructure et adapter les industries afin de les rendre durables, par une utilisation plus rationnelle des ressources et un recours accru aux technologies et procédés industriels propres et respectueux de l’environnement, chaque pays agissant dans la mesure de ses moyens.

9.5     Renforcer la recherche scientifique, perfectionner les capacités technologiques des secteurs industriels de tous les pays, en particulier des pays en développement, notamment en encourageant l’innovation et en augmentant considérablement le nombre de personnes travaillant dans le secteur de la recherche et du développement pour 1 million d’habitants et en accroissant les dépenses publiques et privées consacrées à la recherche et au développement d’ici à 2030.

9.a     Faciliter la mise en place d’une infrastructure durable et résiliente dans les pays en développement en renforçant l’appui financier, technologique et technique apporté aux pays d’Afrique, aux pays les moins avancés, aux pays en développement sans littoral et aux petits États insulaires en développement.

9.b     Soutenir la recherche, le développement et l’innovation technologique au niveau national dans les pays en développement, notamment en instaurant des conditions propices telles que la diversification industrielle et l’ajout de valeur aux marchandises.

9.c     Accroître nettement l’accès aux technologies de l’information et de la communication et faire en sorte que tous les habitants des pays les moins avancés aient accès à Internet à un coût abordable d’ici à 2020.

EN WALLONIE

Les investissements en équipements et infrastructures ainsi que dans la recherche et développement jouent un rôle déterminant dans le développement d’une société sur le moyen-long terme.

En Wallonie, les investissements en équipements et infrastructures ont été fortement affectés par la crise financière de 2008. Après la crise de la dette souveraine en 2013, ils ont retrouvé en 2015 leur niveau d’avant la crise. La recherche-développement a fait, quant à elle, l’objet de dépenses en hausse. Sur la période 2002-2015, celles-ci ont progressé de 1,9 % à 2,47 % du PIB. Cela reste toutefois encore en-dessous de l’objectif européen fixé à 3 %. Ce chiffre est semblable à la moyenne belge et est supérieur à celle de l’Union européenne (2 %).

picto ODD9Les infrastructures relatives au transport peuvent favoriser l’utilisation de certains modes de transport au détriment d’autres. Le développement des infrastructures pour les transports en commun (ferroviaires et routiers) est important dans une optique de développement durable, car ils ont non seulement un impact environnemental moindre, mais permettent également aux personnes incapables financièrement d’acquérir un véhicule individuel de se déplacer, contribuent au désengorgement des infrastructures routières et libèrent ainsi de l’espace pour la mobilité douce (piétons, vélos). En Wallonie, en 2009 la part des déplacements des personnes effectués en train et en bus et autocars (19,4 %) restait loin derrière la route (80,6 %). En matière d’accessibilité des transports publics, les données disponibles en 2018 montrent que 60 % des habitants étaient domiciliés à proximité piétonne d’un arrêt de train ou bus bien desservi.

En ce qui concerne le transport de marchandises, la route domine loin devant le rail et le transport fluvial qui ne représentaient ensemble que 15,9 % des déplacements (en 2009). Cet objectif porte aussi sur la promotion d’une industrialisation durable. Au niveau social, la part de l’emploi dans l’industrie manufacturière est en diminution, passant de presque 14 % en 2000 à 10,3 % en 2017. Ceci est représentatif du mouvement de désindustrialisation de la Wallonie, et plus largement de l’Europe, au profit du secteur tertiaire.

Au niveau environnemental, les émissions de gaz à effet de serre régionales relatives au secteur industriel sont en nette diminution depuis 1990, en raison des fermetures et restructurations de certaines indus[1]tries, mais aussi des efforts du secteur en matière d’amélioration de l’efficacité énergétique atteints grâce aux accords de branche et au système ETS (« Emission Trading Scheme »). En 2017, le secteur industriel représentait 30 % des émissions régionales.