Les Wallon.ne.s ont une espérance de vie à la naissance relativement élevée, qui atteignait 79,9 ans en 2021. En 2018, l’espérance de vie sans incapacité à 65 ans s’élevait à 12 ans pour les hommes et à 10,5 ans pour les femmes. L’indicateur évolue positivement depuis 2001 pour les hommes et pour les femmes ; il montre un progrès significatif par rapport à l’ODD. 

Le nombre de décès prématurés (avant 65 ans) dus aux maladies chroniques pour 100 000 habitants est en diminution. En 2019, 105 décès pour 100 000 habitants de moins de 65 ans étaient considérés comme des décès prématurés dus aux maladies chroniques. En 2011, ce chiffre s’élevait à 135,9 décès. On observe ainsi un progrès significatif de l’indicateur par rapport à l’objectif de réduction de 1,5 % de la mortalité prématurée par des maladies chroniques par rapport à 2017 (soit 113,9 décès en 2030). En effet, cet objectif a été atteint en 2019. L’évolution de cet indicateur sera à confirmer à l’avenir.

La santé mentale est également un élément essentiel dans le cadre de cet ODD. En 2018, la part de la population ayant un niveau d’énergie vitale optimal en Wallonie était de 10,2 %. Pour la population habitant la Belgique, ce pourcentage était de 14,3 %. Néanmoins, depuis 2004, année à laquelle le pourcentage wallon s’élevait à moins de 8 %, on observe une tendance à l’augmentation jusqu’en 2018 et l’indicateur montre un progrès modéré par rapport à l’objectif d’atteindre 15 % en 2030. L’évolution de cet indicateur sera à vérifier à l’avenir avec les résultats de la prochaine enquête nationale de santé (en cours en 2023).

Par ailleurs, le taux de suicide reste relativement élevé en Wallonie. Si la situation s’est améliorée ces dix dernières années, le taux de suicide atteignait, en 2020, 20,8 suicides pour 100 000 habitants. Les Wallon.ne.s âgé.e.s entre 10 et 44 ans sont les plus touché.e.s. Pour ces tranches d’âge, le suicide est à l’origine d’un décès sur cinq. Les hommes sont davantage concernés que les femmes. Depuis 2000, l’évolution du pourcentage de décès par suicide, quant à elle, est relativement stable. Ce pourcentage était de 2,1 % en 2002 et de 1,7 % en 2019 (1,4 % en 2020). Depuis 2019, l’objectif wallon de 1,7 % était atteint, même si la diminution en 2020 était due en grande partie au nombre élevé de décès dû à la covid-19. L’évolution de cet indicateur sera également à suivre à l’avenir.

De nombreux facteurs de risque pèsent sur la santé des Wallon.ne.s, tels que l’alcool, le tabac, la pollution de l’air et les accidents de la route.

En 2018, moins d’un.e Wallon.ne de 15 ans et plus sur cinq (18,8 %) déclarait fumer quotidiennement. Cette proportion est en diminution sur la période 2001-2018, mais reste plus élevée qu’au niveau national. Les hommes sont plus concernés par le tabagisme que les femmes, même si cette différence varie en fonction de l’âge. L’indicateur montre un progrès significatif par rapport à l’ODD. Concernant la part de la population wallonne de 15 ans et plus déclarant ne plus fumer (ex-fumeurs), elle s’élevait en 2018 à 20,6 %. L’indicateur montre un progrès significatif par rapport à l’objectif chiffré, qui est d’atteindre 22,6 % d’ici 2030.

La même année, moins d’un.e Wallon. ne sur dix (9,8 %) déclarait consommer quotidiennement de l’alcool. Malgré une augmentation entre 2001 (10,7 %) et 2013 (16,4 %), la proportion a diminué en 2018. Cependant, cette diminution n’est pas suffisamment rapide pour rencontrer l’objectif de faire baisser cette proportion à 8 % à l’horizon 2030. L’indicateur montre donc un éloignement modéré par rapport à celui-ci.

Quant à la pollution de l’air, la part de la population exposée à des concentrations moyennes annuelles de particules fines, selon les normes de l’OMS en vigueur jusque 2021 (PM 2,5 supérieures à 10 µg/m³), a fortement diminué sur la période 2008-2021, passant de 66 % à 3 %. L’objectif chiffré fixé à l’horizon 2030 était atteint depuis 2019, ce qui indique un progrès significatif de l’indicateur. En 2021, un nouveau seuil a été défini par l’OMS concentrations moyennes annuelles de PM 2,5 de maximum 5 µg/m³) et 82 % de la population wallonne était exposée à des concentrations supérieures à ce seuil. L’indicateur montre un progrès significatif vers l’ODD, grâce à une amorce de diminution. La nouvelle valeur-guide étant beaucoup plus sévère que la précédente, il y aura lieu de suivre de près l’indicateur les prochaines années.

Enfin, la route continue de tuer en Wallonie. En 2021, la Région comptabilisait 54,3 décès par million d’habitants des suites d’un accident de la route, soit 198 personnes tuées au total sur l’année 2021. Les hommes sont les plus touchés. Une amélioration est visible ces dernières années, le chiffre ayant fortement diminué entre 2002 et 2021. Par rapport à l’objectif chiffré d’atteindre maximum 100 personnes tuées par an par accident de la route à l’horizon 2030, l’indicateur présente un progrès modéré.

Pour en savoir plus, consultez les indicateurs de l'IWEPS et le bilan des progrès complet.

• Plan wallon de prévention et de promotion de la santé horizon 2030 (Wapps) (2018)
• Alliance emploi-environnement sur l'alimentation (en préparation)
• Plan air climat énergie 2030 (PACE) (en préparation)
• Plan d’actions relatif aux droits de l’enfant (PADE) (2020)
• Plan d’actions spécifique lié à l’alimentation durable dans les cantines (2018)
• Plan de cohésion sociale des villes et des communes (PCS) (2019)
• Plan de développement de la production biologique en Wallonie à l’horizon 2030 (2021)
• Plan de relance de la Wallonie (2021)
• Plan genre (2020)
• Plan global Wallonie cyclable 2030 (2022)
• Plan wallon de sortie de la pauvreté (2021)
• Plan wallon environnement-santé (ENVIeS) (2019)
• Programme wallon de réduction des pesticides (2018)
• Stratégie ‘manger demain’ – vers un système alimentaire durable en Wallonie (2018)
• Stratégie régionale de mobilité des personnes (2019)
• Stratégie wallonne de développement durable (2022)
• Stratégie wallonne de rénovation énergétique à long terme du bâtiment (2020)

Des progrès ont été réalisés ces dernières années dans l’amélioration de la santé mondiale. Par exemple, 146 des 200 pays ou zones ont déjà atteint ou sont en voie d’atteindre la cible concernant la mortalité des enfants de moins de 5 ans. Le traitement efficace du VIH a fait baisser de 52 % le nombre de décès liés au sida dans le monde depuis 2010 et au moins une maladie tropicale négligée a été éliminée dans 47 pays.

En savoir plus sur les cibles définies à l'échelle internationale et les chiffres clés.