En Wallonie, l’obligation scolaire concerne les enfants et jeunes de 5 à 18 ans. Toutefois, les abandons et retards scolaires sont élevés, ce qui a des répercussions tout au long de la vie.

Ainsi, 38,4 % des jeunes Wallon.ne.s scolarisé.e.s dans l’enseignement secondaire étaient en retard scolaire en 2021, c’est-à-dire que ces jeunes se trouvaient dans une année scolaire inférieure à celle dans laquelle ils auraient dû se trouver étant donné leur année de naissance. Ce phénomène touche davantage les garçons que les filles. Ce chiffre étant en diminution depuis 2005, on observe un progrès modéré vers l’ODD.

Quant à l’abandon scolaire précoce, il concernait, en 2022, 8,6 % des jeunes de 18 à 24 ans. Ce taux a diminué sur la période 2002-2022, montrant un progrès significatif par rapport à l’ODD. La part des jeunes en situation d’abandon scolaire reste cependant préoccupante en Wallonie : elle est supérieure au taux belge (6,4 %) et a augmenté en 2022 par rapport à 2021 (8,3 %), contrairement aux autres Régions. Les garçons ayant quitté prématurément le système scolaire (11,7 %) sont plus nombreux que les filles (5,4 %). Ces jeunes font face à des difficultés importantes et croissantes sur le marché du travail comme le montre leur taux d’emploi (43 % en 2022).

L’écart entre le taux d’emploi se marque également selon le niveau de diplôme. En 2022, l’écart entre le taux d’emploi des diplômé.e.s de l’enseignement secondaire supérieur et celui des diplômé.e.s de l’enseignement supérieur était de 18,1 points de %. Cet écart était de 13,8 points de % en 2000, ce qui indique un recul à cet égard. Par rapport à l’objectif de supprimer complètement cet écart d’ici à 2030, on observe un éloignement significatif de l’indicateur.

Des efforts sont également à faire au niveau de la formation continue de la population adulte. La part des Wallon.ne.s suivant un enseignement régulier ou une formation hors système d’enseignement régulier au cours des 4 dernières semaines variait entre 5,8 et 8,1 % sur la période 2004-2022. On observe donc un progrès significatif par rapport à l’ODD. La part des adultes suivant un enseigne ment régulier ou une formation hors système d’enseignement régulier au cours des 12 derniers mois variait entre 13,5 et 18,3 % sur la période 2005- 2022. Elle était donc à un niveau très inférieur par rapport à l’objectif d’atteindre 47,0 % d’ici 2030. Par rapport à cet objectif, on observe ainsi un éloignement modéré de l’indicateur. Il faut noter que ce taux est supérieur pour les personnes au chômage et inactives par rapport aux personnes ayant un emploi et augmente avec le niveau d’enseignement.

Enfin, développer les compétences numériques devient une nécessité pour permettre à chaque Wallon.ne d’accéder à ses perspectives de carrière. En 2021, près de ¾ de la population active wallonne considérait que ses compétences numériques étaient suffisantes pour ses perspectives de carrière.

Pour en savoir plus, consultez les indicateurs de l'IWEPS et le bilan des progrès complet.

• Alliance emploi-environnement sur l’alimentation (en préparation)
• Plan d’actions relatif aux droits de l’enfant (PADE) (2020)
• Plan de cohésion sociale des villes et des communes (PCS) (2019)
• Plan de relance de la Wallonie (2021)
• Plan genre (2020)
• Stratégie ‘manger demain’ – vers un système alimentaire durable en Wallonie (2018)
• Stratégie wallonne de développement durable (2022)

Les progrès vers une éducation de qualité étaient déjà bien trop lents avant la pandémie, mais la COVID-19 a eu des effets dévastateurs sur l’éducation, causant des pertes d’apprentissage dans quatre pays sur cinq parmi les 104 étudiés.

En savoir plus sur les cibles définies à l'échelle internationale et les chiffres clés.