Rétrospective sur les rencontres des acteurs de la transition alimentaire en Wallonie
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Le sixième objectif – Garantir l'accès de tous à l'eau et à l'assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau – vise un accès universel et équitable à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement d’ici 2030, en particulier pour les populations vulnérables. Il appelle également à une gestion durable de cette ressource, et mentionne la réduction du nombre de personnes souffrant de la rareté de l’eau. Cet objectif intègre la notion de gestion transfrontalière de cette ressource, essentielle à la gestion durable, mais aussi favorable à la paix et à la coopération.
68 %
des masses d'eau de surface sont en bon état chimique (2018)
97 %
des masses d'eau souterraines sont en bon état quantitatif
44 %
des masses d'eau de surface sont en (très) bon état écologique (2018)
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34. Maintenir le Coût-Vérité de Distribution (CVD) en deçà de 0,7% du revenu moyen
Pour les masses d'eau souterraine :
38. 100% des cours d'eau de surface et des eaux souterraines doivent avoir une
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Les ressources en eau constituent un capital à préserver, l’objectif étant de maintenir un équilibre durable entre les prélèvements et les ressources disponibles, surtout dans un contexte de changement climatique. Les prélèvements totaux en eau ont diminué de 58 % entre 2000 et 2020 grâce à une diminution des quantités d’eau de surface utilisées par les centrales électriques et les industries. Ils sont restés constants au niveau des nappes d’eau souterraines. L’indicateur évolue donc positivement vers l’ODD bien que l’enjeu soit prégnant dans un contexte où le risque de sécheresse augmente. En ce qui concerne l’équilibre entre les besoins en eau et les ressources disponibles, on peut dire que la Wallonie dispose actuellement de ressources hydriques suffisantes pour assurer ses besoins, ceux de Bruxelles et contribuer à ceux de la Flandre, malgré des problèmes locaux de surexploitation ou de pénuries qui peuvent survenir certaines années.
Le taux d’exploitation en eau de la Wallonie, c’est-à-dire le rapport entre le total des volumes prélevés et les ressources totales en eau, était estimé en 2020 à 3,7 %, une valeur inférieure au seuil européen de stress hydrique (20 %). L’objectif de ne pas dépasser un taux de 5 % chaque année était globalement atteint sur la période observée. Il devra être surveillé de près dans les prochaines années.
L’accès à l’eau pour tous, à un coût abordable, constitue un droit fondamental. En Wallonie, 8 % des consommateurs (ou plus exactement des compteurs d’eau enregistrés) étaient en défaut de paiement, sans que l’on puisse pour autant distinguer la raison des factures impayées. Si la tendance globale est à la hausse entre 2006 et 2022 et évolue donc défavorablement par rapport à l’ODD, cette proportion a diminué depuis 2012 et assez fortement depuis 2020. Cette tendance à la diminution est donc à surveiller. La part de la facture d’eau dans les dépenses totales des ménages représentait en moyenne 1,2 % en 2020 avec de fortes disparités en fonction des ménages. L’OCDE considère que le seuil au-delà duquel la facture d’eau devient inaccessible se situe à 3 % des revenus. On peut alors parler de précarité hydrique, à l’instar de la précarité énergétique.
Quant à la qualité de l’eau, les évaluations réalisées pour la période 2013-2018 indiquaient que 44 % des masses d’eau de surface étaient en bon ou très bon état ou potentiel écologique, l’objectif étant d’atteindre 56 %. Les données disponibles ne permettent pas de conclure à un progrès en la matière. En ce qui concerne l’état chimique, 68 % (239/352) des masses d’eau de surface (hors substances PBT ubiquistes) étaient en bon état, l’objectif étant d’atteindre 72 %. Les facteurs impactant l’état des masses d’eau de surface sont essentiellement liés aux activités domestiques et de services (assainissement insuffisant des eaux usées), aux activités agricoles (nitrate, pesticides) et aux activités industrielles. Quant aux masses d’eau souterraines, environ 59 % des masses d’eau évaluées sur la période 2014 -2019 étaient en bon état chimique et l’objectif est d’atteindre 62 %. L’agriculture constitue la principale source de pressions diffuses s’exerçant sur les eaux souterraines en Wallonie bien que d’autres sources ne sont pas à négliger (ménages et services et, dans une moindre mesure, industries et pollutions historiques). Par ailleurs, 97 % des masses d’eau étaient en bon état quantitatif sur la période 2014-2019, atteignant presque l’objectif de 100 % (cf. prélèvements en eau).
Au niveau des pollutions azotées en particulier, et du nitrate plus spécifiquement, qui contribuent avec le phosphore à l’eutrophisation des eaux marines et douces et qui perturbent les écosystèmes aquatiques, on constate une tendance à l’amélioration malgré des variations interannuelles, liées notamment aux conditions météorologiques. Au vu des normes fixées pour le nitrate, 81 % des sites (pour lesquels une donnée est disponible chaque année) présentaient une eau de qualité bonne à très bonne en 2018. Cette proportion a augmenté graduellement sur l’ensemble de la Wallonie et indique un progrès modéré par rapport à l’objectif de 100 % fixé à l’horizon 2030.
L’assainissement des eaux usées constitue l’un des éléments indispensables en vue d’améliorer l’état écologique et sanitaire des cours d’eau. Au 31 décembre 2022, la Wallonie comptait 452 stations d’épuration publiques capables de traiter une charge polluante de 4 142 256 équivalents-habitants (EH), ce qui représente un taux d’équipement de 92,4 % par rapport à ce qui est nécessaire pour épurer la totalité des eaux usées urbaines collectées en zones d’assainissement collectif. Cette progression est positive et les principaux efforts restant à réaliser concernent l’épuration des petites agglomérations (<2 000 EH).
Pour en savoir plus, consultez les indicateurs de l'IWEPS et le bilan des progrès complet.
Malgré les grands progrès accomplis, des milliards de personnes n’ont toujours pas accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène. Pour parvenir à une couverture universelle d’ici à 2030, les progrès mondiaux actuels devront connaître une forte accélération : ils devront être multipliés par six pour l’eau potable, par cinq pour l’assainissement et par trois pour l’hygiène.
En savoir plus sur les cibles définies à l'échelle internationale et les chiffres clés.
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